Avec un bandeau rouge portant en lettres blanches l’inscription suivante : « Ségolène l’a aimé, Valérie le déteste, Julie l’adore… ». Vu les tirages de la presse dite « people » on peut penser que si un libraire met ce court roman en évidence, il aura des chances d’épuiser son stock. Chaque fois qu’il est ainsi, c’est-à-dire qu’un « grand » de ce monde (noble ou élu, masculin ou féminin) défraie la chronique, je pense à la mythologie… dont on a dû comme à moi vous abreuver dans votre enfance et tout au long de votre scolarité… Rappelez-vous les infidélités de Zeus, Orphée se retournant, la chèvre Amaltée, etc. dont les grecs faisaient des récits populaires… Rien n’a changé, nous sommes toujours friands des « histoires » de princes et de princesses… Il n’est qu’à imaginer le tirage du fameux : « Merci pour ce moment ».
Là il n’est question que d’un président et de ses compagnes. Et c’est censé être lui qui nous en parle: François H. est transparent… On pensera que cet anonymat de l’auteur effectif relève plus de l’humour que d’une obligation de se cacher. Je ne pense pas que ce roman mérite d’être censuré. Il ne porte à mon avis atteinte à aucune personne et ne désacralise pas la fonction de président. Peut-être qu’en cela certains lecteurs – de ceux qui suivent les chroniques de Patrick Rambaud (Grasset et Livre de Poche) par exemple – risquent d’être déçus. Les autres trouveront de l’intérêt à la manière dont l’auteur justifie par des citations appropriées (de Michel Audiard à Montesquieu) ce qu’il pense des femmes de la vie du président.
Un livre qui vous fera passer un bon moment en vacances en vous montrant encore une fois combien tout est vanité, rien que vanité…
Bonnes vacances.
Journal rêvé d’un président amoureux
Auteur : François H.
Editeur : Cent Mille Milliards
Laisser un commentaire