Prophets of Rage

Neuchâââtel, son château, son hôpital, Xamax, son lac et, juste au bord, « le plus petit des grands festivals », Festi’neuch.

Après une 16e édition record en matière de fréquentation – malgré une météo maussade, une programmation pas très motivante (en ce qui me concerne) et un terrain dévasté par les bottes des festivalier-ères-s – le festival lacustro-citadin dévoile son millésime 2017 et son affiche pleine de bénévoles (elle fait quand même un peu penser aux affiches du PLR…), qui fait la part belle au rock sous toutes ses formes, sans laisser de côté les autres styles musicaux.

Tweek

Jeudi 15. On commence en fanfare avec un des gros combos actuels, j’ai nommé les Prophets of Rage, supergroupe formé de membres de Rage Against The Machine, Cypress Hill et Public Enemy, à l’occasion de la campagne anti-Trump de 2016. Pour les vieux et les vieilles mais pas trop comme moi qui n’ont jamais pu voir RATM en live, c’est l’occasion à ne pas rater cet été, le jeudi 15 juin sera leur seule date en Suisse. Le même soir, les moins énervés mais tout aussi énergiques Crystal Fighters feront shaker les booties tandis que les nostalgiques des années punks (1977, déjà 40 ans…) ne précipiteront au concert de Cabbage, le cynique et désabusé groupe mancunien qui monte. Les groupes suisses de la soirée allieront quant à eux groove et riffs, les vieux briscards de Tweek partageront la scène avec le déjà mythique trio de rap-rock Fensta, qui compte dans ses rangs un père et son fils, le premier officiant par ailleurs comme bassiste pour Alain Morisod.

M.I.A.

         Vendredi 16, difficile de donner un thème à cette soirée qui verra se succéder des artistes aussi différents que M.I.A. (gros show en perspective, à ne pas rater), The Kooks (préparez vos cordes vocales, il va falloir chanter en chœur), Camille (<3, elle sort un album tout bientôt), Broken Back (la musique de l’été qu’on siffle sans s’en apercevoir, c’est de leur faute!), Georgio (nouveau venu de la scène rap française, on en dit beaucoup de bien), et Who Made Who (parce qu’il faut bien se poser un peu). Du côté helvète, le pianiste virtuose Fraissinet côtoiera les très zurichois de Fai Baba que le monde nous envie, le duo Chaux-de-Fonniers explosif Closet Disco Queen et la tribu biennoise déjantée Los Orioles. Youpi !

Stephan Eicher

         Samedi 17, c’est la teuf, les groupes electro sont de sortie : Tir groupé de Trentemøller, Booka Shades, Synapson et Throes + The Shine, ces derniers ayant inventé un nouveau style – qu’ils disent – le « rockduro, mélange de rock et de kuduro (musique traditionnelle angolaise). On verra ça ! Mais le samedi on peut aussi faire la fête plus tranquillement au son du reggae de Damien « Jr.Gong » Marley ou Junior Tshaka, découvrir le projet hélvètico-béninois Onirical meets Gangbé, qui rassemble un groupe de jazz d’ici et un brass band de là-bas, redécouvrir les hits de Stephan Eicher durant un concert qui s’annonce plein de surprises. Sans oublier les locaux de Sombre Sabre, projet musical tout récent regroupant quatre musiciens du coin qui bidouillent rock et électro, ainsi qu’Autisti, enthousiasmant trio indie-rock regroupant Emilie Zoé, Louis Jucker et Steven Doutaz.

Magic System

Dimanche 18, c’est presque fini et c’est la journée des familles, avec une programmation festive mais pas que. Magic System et Soprano se chargeront de mettre le feu dans les rangs du jeune public, sans doute déjà passablement excités par le concert des Petits Chanteurs à la Gueule de Bois,, tandis que les plus âgé-e-s et les ancien-ne-s scouts se retrouveront pour chanter « Santiano » en compagnie du sémillant octogénaire Hugues Aufray. Ceux et celles qui auront encore un peu de jus dans les guibolles ne devront pas manquer d’aller sauter au son du Dubioza Kolektiv, formation bosnienne mêlant musiques folkloriques balkaniques et hip-hop, ragga, rock et dub. Hoplà ! Presque aussi vieux qu’Hugues, le collectif béninois Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou est un mythe musical vivant existant depuis plus de 40 ans. Toujours dans le registre des « musiques du monde », Yanač saura prouver qu’il n’est point forcément besoin de machines pour envoyer du bois tandis que le soundsystem lyonnais Voilaaa fera résonner les rythmes afro-disco dans les esgourdes d’un public fatigué, mais ravi d’avoir auparavant assisté aux prestations du rappeur jazzy Jaaq.

 Les plus motivé-e-s ne sauront passer à côté des deux « Afternatives » qui se dérouleront à la Case à Chocs les nuits de vendredi à samedi et samedi à dimanche, jusqu’à 06h00 pour les vrai-e-s guerrier-ère-s (croissant et jus d’orange offerts à cette heure-là). Et si vous êtes venus de loin, vous pourrez rentrer en toute sécurité grâce aux nouvelles lignes de bus qui iront jusqu’à Genève, Berne et même Fribourg ! Pour les locaux, les navettes « Oiseaux de Nuit » sont toujours gratuites tant qu’il reste de la place.

 Vous savez désormais presque tout ce qu’il faut savoir afin de vous décider rapidement à prendre vos billets. Pour les autres infos, www.festineuch.ch.

 

 

 

 

 

 

 

 

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