Cyanide et Focus Home Interactive offrent de nouvelles aventures à Styx le gobelin. Plus grand et mieux conçu que son prédécesseur, Styx shards of darkness proposent une vraie expérience d’infiltration dans le monde de Of Orcs and Men avec l’unreal engine 4 cette fois-ci.
Styx est un jeu d’infiltration pure et dure. Il faut être le plus discret possible et ne pas attirer l’attention des gardes. Equipé de plusieurs gadgets et pouvoirs magiques qu’il tire de la puissance de l’ambre, Styx se fraye un chemin en terrain ennemi. Voleur et assassin, Styx offre ses services au plus offrant. Il doit retrouver et voler le spectre de cristal. Mais d’étranges événements le mèneront à la cité des elfes, Körangar. Alliances et fourberies attendent le gobelin qui parle.
Artistiquement, ce nouveau Styx est moins terne que son prédécesseur, bien qu’il reste assez sombre quand même. L’unreal engine 4 donne droit à quelques magnifiques environnements lointains et de jolis effets de lumière. Le jeu n’est pas pour autant incroyable graphiquement, loin de là, mais ça passe. Les textures ne sont pas toujours tops, la complexité des objets reste souvent assez banale, etc. Le tout est assez moyen, mais le jeu n’a pas la prétention de vouloir faire plus non plus. Styx et quelques personnages sont mieux rendus que d’autres. Les cinématiques sont de qualité et bien fouillé de détails. Par contre, techniquement, il y a encore du travail. Le jeu sur Xbox One a des chutes de framerate assez fréquemment et des bugs d’affichage, les chargements sont longs. Ça s’est déjà pas mal amélioré avec les derniers patches, mais il reste du travail. Le jeu reste quand même jouable dans tous les cas, mais c’est dommage. Sur PC, le jeu tourne sans aucun accro à fond les ballons à 60fps.
Le gameplay de Styx Shards of darkness est assez similaire au premier Styx master of shadows, mais plus complet et mieux maitrisé. Les développeurs ont donné plus de liberté de mouvement à Styx pour offrir une meilleure expérience. Le but est toujours d’atteindre ses objectifs le plus discrètement possible. Styx peut se cacher dans des armoires, dans des coffres, il peut se déplacer sur des poutres au plafond, prendre de petits tunnels et ainsi éviter la confrontation. Les niveaux sont très bien faits, les possibilités sont souvent nombreuses. Ça rappel un peu le level design de Splinter Cell Chaos Theory. Mais Styx, peut aussi opter pour une approche plus létale et éliminer plus ou moins discrètement les gardes. Pour se débarrasser de ses ennemis gênants, Styx à plusieurs tours dans son sac. Indirectement, il peut faire tomber des lustres ou empoisonner la nourriture, mais il peut aussi tirer des fléchettes empoisonnées, poser des pièges ou utiliser sa dague. Attention les combats de front sont difficiles et basés sur les contres. Il ne faut pas oublier de cacher les corps quand nécessaire. Styx a aussi des pouvoir qu’il tire de l’ambre qu’il ramasse. Grâce à l’ambre Styx peut créer un clone de diversion qui permet d’actionner des mécanismes, éliminer des gardes ou attirer l’attention ailleurs. Mais ce n’est pas tout. Styx peut aussi devenir invisible quelques instants pour se faufiler sans être vu. Très pratique lors de passages compliquer, mais très gourmand en ambre. La vision d’ambre est toujours là et permet de mettre en évidence les objets, mécanismes et ennemis à proximité. Styx gagne aussi des points de compétence pour avoir effectué certaines tâches. Ces points peuvent être dépensés pour améliorer Styx dans différentes branches d’aptitudes. Ce qui n’est pas mal c’est que le jeu permet de resetter les points gagner et essayer de nouvelles combinaisons.
Styx a aussi ses phases de plateformes. Plus agile qu’un Sam Fischer, Styx peut grimper et s’accrocher à certains endroits. Même si en général tout se passe bien au sol, il arrive trop souvent de mal négocier un saut avec un Styx qui ne s’accroche pas. Il arrive aussi parfois de mal voir la direction du saut et finir dans le vide. Par contre, la vue lorsque Styx est sur une poutre ou dans un tunnel est excellente. On sait exactement où est le personnage et on continue à bien voir le reste de la scène sans risque de tomber stupidement. Il est 2-3 petits détails dérangeants, comme le fait que Styx se relève après avoir posé un corps à terre alors que l’on était accroupi juste avant. Pas terrible pour rester discret. Styx Shards of Darkness instore aussi un nouveau mode coopératif permettant de jouer à 2. Il est possible de faire le jeu en coop avec un ami pour être 2x plus efficace. Le mode marche bien et rend le jeu encore plus sympa. Il faut néanmoins faire plus attention. Il est possible de combiné les pouvoirs de Styx avec les pouvoir de Rakash (le joueur 2) et ainsi trouver des combinaisons très intéressantes et utiles.
L’humour et la « vulgarité » est aussi au cœur du jeu. Styx n’a pas sa langue dans la poche. Il n’arrête pas de faire partager ses pensées à haute-voix. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne mâche pas ses mots. C’est souvent assez cru et potache, mais c’est drôle. Les philosophies de comptoir, les jeux de mots à deux balles et les blagues stupide, on aime. Lorsque l’on meurt, on aussi le droit à plusieurs scénettes, un peu à la manière des Batman Arkham, avec Styx qui nous raconte une connerie en brisant le quatrième mur ou en faisant référence à des scènes culte du cinéma. C’est chouette à découvrir et on sent que les développeurs se sont fait plaisir.
Styx est un bien meilleur jeu que son prédécesseur à tous les niveaux. Déjà, le jeu est bien plus beau et varié que Styx premier du nom. Le level design est mieux pensé avec plus de possibilités. Que ce soit au niveau des différentes routes à prendre ou les nombreuses possibilités d’attaques, Styx Shards of darkness fait un grand pas dans la bonne direction. Les cartes sont plus grandes et mieux conçues avec souvent beaucoup de verticalités et de passages dérobés. Les développeurs ont vraiment ajouté une dimension supplémentaire pour permettre aux joueurs de masteriser le jeu et le speedrunner avec des objectifs de temps, de mortalité, de nombre d’alertes déclenchée, d’objectif secondaires, etc. L’humour dans le jeu est bien plus présent. Le mode coop est le bienvenue et s’intègre très bien au gameplay. Bien plus fourni en contenu et plus long, Styx Shads of darkness est un vrai jeu d’infiltration, sympa à jouer, original dans son style et pas mal mieux que son prédécesseur. Une bonne surprise.
Les plus :
- Un bon jeu d’infiltration classique avec du challenge
- L’humour omniprésent
- Amélioration de l’expérience de jeu par rapport à Styx Master of Shadows
- Level design offrant pas mal de possibilités
- Un bon mode coop à 2, simple et efficace
Les moins :
- Les bugs graphiques et les ralentissements (sur console)
- Les chargements un peu longs (sur console)
- Les sauts approximatifs
- Les combats au corps-à-corps
Éditeur: Focus Home Interactive
Développeur: Cyanide Studio
Date de sortie: 14 mars 2017
Disponible sur PS4, Xbox One & PC
Genre : infiltration
Laisser un commentaire