Avec pour mon goût une très belle et « juste » illustration de couverture. A part ça nous vivons une drôle d’époque qui joue sur les modes et le succès même de courte durée.
Je suppose que vous vous souvenez du film de Danny Boyle (en 1996) : Trainspotting et de sa « joyeuse » bande de junkies déjantés… Peut-être même êtes-vous allez voir le Trainspotting 2 en souvenir du premier. Irvine Welsh, l’auteur, prend cette fois comme sujet de son roman des profs de fitness de Miami et leurs clientes. A propos du roman de Camus, L’étranger, Roland Barthes parle de degré zéro de l’écriture. Pour ce roman d’Irvine Welsh je pencherai pour la même remarque. Disons que c’est écrit comme l’on parle. Mais il me semble que depuis L.F. Céline même l’écriture orale se travaille. Là, Welsh glisse quelques mots d’argot, quelques jargons et sans doute a-t-il lu Joyce mais ses personnages sont d’une « banalité » confondante. Une prof de fitness, Lucy, au début portée sur les hommes qui au gré de son travail sur une de ses clientes, Léna, va en tomber amoureuse. Elles vont s’aimer au point de commettre un grave crime. Léna, artiste, se fera inséminer. Et vendra fort cher son œuvre maîtresse.
Nous sommes dans le monde contemporain, celui du flottement des valeurs, celui des libertés individuelles. Et normalement ce genre de roman doit se vendre sans trop de difficultés puisqu’il traite du genre de fait divers qui fait la renommée des bulletins d’informations. C’est un peu comme si, à demi saturé par les JT, on redemandait de ce genre d’histoire sous forme de fiction. On pourra remarquer que quelques films aujourd’hui se targuent d’être tirés d’une histoire vraie…
Bonne lecture.
La vie sexuelle des sœurs siamoises
Auteur : Irvine Welsh
Editeur : Au diable vauvert
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