Avec un sous-titre : Conversation avec Giovanni Tesio et un bandeau imprimé qui porte la marque de l’éditeur en grand format : Tallandier, et signale le livre comme l’ultime entretien.
Primo Levi ! Vous connaissez au moins « Si c’est un homme » qui raconte ce qu’il a vécu à Auschwitz entre février 1944 et janvier 1945. C’est un récit que les enseignants aiment bien utiliser. Et vous devez avoir lu ma chronique « Dernier Noël de guerre » paru chez 10-18.
Là il s’agit de son dernier entretien avec un « critique littéraire »-professeur d’université qui devait tirer de leurs rencontres des matériaux pour une biographie autorisée. Ce qui nous est donné à lire a, bien sûr et comme prévu entre les deux hommes, été « filtré ».
Première remarque, il va de soi que je vous laisse découvrir ce que Primo Levi dit de sa vie et de sa famille, on notera que malgré le respect qu’il doit et éprouve pour l’auteur, Giovanni Tesio semble avoir établi une amicale connivence avec l’écrivain. Cela signifie confiance et sincérité.
Deuxième remarque, autant nous apprenons à connaître Primo Levi autant nous apprenons la façon dont les juifs vivaient et étaient perçus dans l’Italie d’avant la deuxième guerre mondiale. Et là je glisse un bout de dialogue qui me semble des plus intéressants et donne une idée du reste du livre :
« Primo Levi : » J’ai lié le mot « juifs » au mot « livres », et encore maintenant, il y a pour moi un lien faussement étymologique entre « livre » et « juif »… oui, je dirais faussement étymologique.
G. Tesio : Oui mais il y a assonance…
Primo Levi : Une assonance qui n’a rien de fortuit, car le peuple juif est le peuple du livre (Assonance en italien entre les mots ebreo (juif) et libro (livre). »
Bonne lecture.
Moi qui vous parle
Auteur : Primo Levi
Editeur : Pocket
Laisser un commentaire