Mighty gunvolt Burst

La mode des jeux rétro n’est pas morte. Loin de là même. Après un Mighty Number 9 qui n’avait pas vraiment convaincu, c’est à Mighty Gunvolt Burst de relever le niveau avec un Mega Man like pure et dure, full rétro, qui fera plaisir au nostalgique des side-scroller des années 80 et 90.

Mighty Gunvolt Burst (MGB) c’est un plateformer classique à la Mega Man. Tout du début à la fin rappel le petit homme bleu. Déjà, c’est un crossover de Azure Striker (Gunvolt) et Mighty Number 9 (Beck). On peut donc choisir de jouer avec Beck de Mighy Number 9 ou Gunvolt. En gros, le Dr. White a créé les robots Migthy Number qui sont conçus pour aider la population. Après les avoir sauvés dans Mighty Number 9, Beck est envoyé en entraînement par le Dr. White dans un monde virtuel. Au terme de son premier test, Beck est confronté à un certain Gunvolt qui le défie de vaincre les 8 bosses. Sans trop spoiler ça ressemble étrangement aux aventures de Mega Man et Proto Man. Bref, ce n’est pas très original, mais très familier. Et puis bon, on ne joue pas à ce genre de jeu pour le scénario, non plus.

Il faut tout de même savoir que le jeu est très court. Il suffit d’environ 3 heures pour en voir le bout. Le jeu n’est pas facile, au début du moins. On meurt assez vite, on est faible, etc. Mais contrairement aux Mega Man, on a des vies infinies et plusieurs checkpoints dans les niveaux. C’est donc du « die and retry » jusqu’à ce que ça passe. MGB instaure un système de scoring avec des pénalités par rapport au temps et au nombre de vies perdues. Une note est décernée en fin de stage. Mise à part ça si cela ne vous dérange pas d’avoir des D dans tous les niveaux, il n’y aucun malus.

Mighty Gunvolt Burst compte beaucoup sur la rejouabilité des niveaux. Bien que ces derniers soient courts, il faut compter environ 5 minutes pour arriver au boss, il y a plein d’objets rares à trouver. Bon, les objets rares ne sont souvent pas très bien cachés. La plupart du temps il faut tirer dans un mur qui se casse et donne accès à une pièce cachée avec l’objet dedans. Ce n’est pas très original encore une fois. Le boss de fin de niveau donne aussi accès à un de ses trois objets rares. Pour obtenir les deux autres il faut refaire le niveau, encore et encore.

Mais ces objets rares, ils servent à quoi me direz-vous ? Eh bien, c’est là que Mighty Gunvolt Burst diffère beaucoup de Mega Man. Dans MM, on bat le boss et on récupère son pouvoir, point barre. Dans Mighty Gunvolt Burst, le but est de récupérer les objets rares dans les niveaux ainsi que ceux des bosses. Avec ces objets, on peut façonner et paramétrer notre héros à sa guise avec beaucoup d’options.

Il y a 2 types d’objets. En fait trois avec les images à collectionner, mais bon, c’est plus pour les perfectionnistes. Bref, il y a les objets de type cellule d’énergie (CP) qui permettent d’augmenter les capacités du personnage en lui ajoutant des options qui ont un coût. Au début, on a genre 1000 points à distribuer, mais avec le temps on trouve des CP de 50 points, puis 300 et ainsi on peut faire évoluer Gunvolt ou Beck. Vers la fin du jeu, ce sont plutôt 6000 points CP à répartir dans divers paramètres. Donc, les objets bonus. Ils sont de différentes natures. Il y a les éléments, Impact, Press, Slicer, Heat, Freeze, Shock, etc., que l’on additionne à l’arme de base et qui sont souvent la faiblesse d’un autre boss. Il faut les tester pour voir ce qui marche ou non. Les autres objets permettent de modifier radicalement la nature du gameplay. Pour commencer, il y a plusieurs styles de balles comme le feu, la glace, l’électricité, missiles, drill, etc. Il est possible de choisir le nombre de projectiles à l’écran, le temps d’affichage, le tir automatique, le type de tir (simple, éparpillé, ou défensif) mais aussi la direction. Il est possible de donner une trajectoire en forme de vague, avec plus ou moins d’amplitude, plus ou moins rapides. Les balles peuvent aussi rebondir ou s’incurver et là encore il y a des sous menus pour paramétrer l’angle, le temps, etc. Il y a une vitesse pour les tirs au sol et ceux en vol. La la force de pénétration, la dissipation des balles, la taille des balles. On peut aussi ajouter un dash en l’air, un bouclier protecteur, etc. Et le nec plus ultra, la diminution des dégâts. Comme je disais au début, le jeu n’est pas facile à la base, mais avec l’objet qui permet de réduire les dégâts, ça devient un jeu d’enfant. Pour un coût peu élevé (750 CP), on peut diviser par 4 les coups reçus. Avec ça, le jeu devient hyper facile. Même les boss il y a même plus vraiment à apprendre les patterns pour les vaincre. Autre option pratique, c’est la résistance aux coups. Normalement quand on reçoit un coup, le héros fait un petit bond en arrière qui peut s’avérer très traitre proche des trous. Avec le Knockback resistance, c’est terminé, on ne bouge plus. Il y a donc mille et une façon de jouer et paramétrer son héros. Il y a 24 slots pour customiser son personnage et ainsi switcher d’une version à l’autre rapidement. De plus, il est facile de copier une case vers une autre pour faire une simple modification. On peut aussi fusionner certaines cases pour ajouter un tir spécial supplémentaire. C’est très bien fait et finalement assez simple à utiliser.

Pour ce qui est du gameplay Mighty Gunvolt Burst fait excellement bien son taf. C’est très plaisant à jouer, très Mega Man. Il n’y a pas grand-chose à lui reprocher là-dessus. Techniquement, le jeu est correct. Il y a de forts ralentissements sur la version N3DS lorsqu’il y a beaucoup de sprites à l’écran, mais heureusement c’est assez « rare ». Sinon c’est de la 8 bits. Le style retro pixel donne très bien sur ce genre de jeu et sur ce genre de console. C’est pas mal bien fait, bien que cela reste encore une fois classique. Les niveaux, sont assez générique mais ça passe. C’est bien, mais sans plus. Les musiques sont plaisantes. Les chip-tunes donnent une bonne ambiance au jeu. Sans être du niveau d’un Mega Man, elles font le travail et son agréable à écouter.

Mighty Gunvolt Burst est un digne successeur à la série des Mega Man. 100% rétro, le jeu est « simple » et avec un gameplay immédiat, dynamique, instinctif et évolutif. Très fidèle aux Mega Man de la génération 8bit, MGB rattrape ce que Mighty Number 9 avait « échoué ». Bien plus classique dans son approche, les vieux de la vieille s’y retrouveront comme dans des vieux chaussons. Huit stages à parcourir dans l’ordre que l’on veut et une forteresse plus anecdotique, comme dans le temps. Trouver les meilleures armes pour terrasser les bosses. Si le travail en général est bon, on regrette un petit manque d’originalité. Les graphismes 8 bits sont pas mal, mais rien de vraiment marquant. C’est trop classique et générique. Les musiques sont bonnes en général et collent bien à l’ambiance du jeu, mais rien d’exceptionnel non plus. Il est presque difficile de se souvenir d’un stage, d’un boss ou d’une musique en particulier. C’est loin d’être mauvais, au contraire, c’est plutôt bon, ce n’est juste pas mémorable. Le jeu est aussi très court en plus quand on connait les ficelles pour le rendre plus facile. Heureusement, le rejouabilité à un sens dans Mighty Gunvolt Burst, avec ses deux héros jouables, les objets rares à collectionner et les innombrables possibilités de customisation. Bref, c’est quand même un excellent petit jeu qui fait passer un agréable moment, tout en rappelant des souvenirs, le temps qu’il dure pour ensuite être vite oublié. Heureusement, le jeu est vendu à petit prix. Et à ce prix-là, il vaut la peine.

Les plus :

• Un Mega Man-like de qualité
• La customisation des personnages
• La musique
• Un intérêt de refaire les niveaux plusieurs fois
• Le Mighty Number 9 qu’on voulait avoir à la base
• 2 gameplay en 1

Les moins :

• Trop générique, pas assez originale
• Trop court
• Des ralentissements parfois gênants

Développeur : Init Creates co.
Editeur : Init Creates co.
Plateformes : Nintendo 3DS & Nintendo Switch
Date de sortie : 15 juin 2017

Genre : jeu de plateformes