Alienation sur PS4, Le fun ? Il est parti par là…..

Dans la grande famille des jeux de shoot, il existe un petit frère incestueux. Le genre de petit frère qu’on cache aux repas de famille et dont on a un peu honte mais qu’y nous fait quand même marrer….Un peu et pas longtemps.

Et c’est précisément d’Aliénation  que nous allons avorter parler aujourd’hui. Etron vidéo-ludique ou petit perle de fun, découvrons si 20 ans après Loaded sur PS1, le Twin stick shooter tient toujours la route.

Twin stick, Twin Peaks

Dans les années 90, alors que la PS1 culmine seule au monde au sommet de la pyramide des consoles de salons, les éditeurs étaient moins avares et se laissaient facilement tenter par quelques élucubrations au détriment du rendement. C’est dans ce climat qu’apparu en 1996 (sur PC, je sais merci…) Loaded.  Un concept simple : un personnage vu du dessus qui peut tirer à 360 degré autour de lui dans un décor en 2D. Ajoutez deux stick (un pour déplacer le perso, l’autre pour viser), une dose de Splatter, des perso déjantés, et le concept était né.

Au vue des limitations techniques de l’époque  le fun était au rendez-vous malgré un gameplay évidant et simpliste mais contrebalancé par quelques spécialisations en fonction des personnages et des ambiances de fou digne de Dario Argento. Une dimension multi coop locale qui laissait place à des parties endiablées et des soirées mémorables, le tout sur fond de Métal bien nerveux qui nous donnait juste envie d’enchaîner.

Si vous avez été attentif, vous avez remarqué que ce chapitre commence par « dans les années 90 »…

Or en 2016, faire du neuf avec du très vieux, c’est prendre le risque de se casser la margoulette sur des joueurs dont les exigences ont, un poil, augmentées ses 20 dernières années. Bien qu’Housmarque , à l’origine du projet, nous aient habitué à ce genre de tentative avec Resogun et Dead Nation sur PS4, plutôt bien accueillis d’ailleurs, il n’en reste pas moins que partir avec un  concept qui a plus de 20 ans, c’est pas gagné….

Et ce qui fût dit fût…hum….. raté.

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Loaded, du fun en barres !

De l’originalité d’un bon scénario……

Des extraterrestres envahisseurs…La planète en danger….des unités d’élites humaines renforcées à coup d’exosquelette …PAMPAM BOUMBOUM…gros flingues….VIRUS….Une méchante reine…des soldats qui se rendent une fois qu’elle est morte… Will Smith qui fume un cigare pendant la danse de la victoire et le héros qui embrasse sa belle devant  la maison blanche à moitié détruite….Je viens de résumé 90% des films de Science-fiction/Action de ses 10 dernière années ? Ha mince…je pensais parler du scénario d’Alienation….NEXT !

Gameplay, classe et illusion…

Comme déjà mentionné le gameplay d’Alienation est assez basique. Stick gauche pour bouger notre personnage sur 360 degré et stick droite orienté pour tirer dans une direction. Afin de dynamiser ce concept, HouseMarque a introduit trois classes aux rôles différents sensés poussé au teamplay. Nous retrouvons donc les classiques DPS/TANK/Heal disposant chacune de 3 skill adaptable en fonction de la classe jouée qui s’activent à l’aide des gâchettes…et c’est tout. Pas de classe hybride ou de support, et on comprend rapidement pourquoi.

Riri, Fifi et Loulou étaient limite plus crédibles…

Les premiers soucis se posent d’entrée. Avec 3 compétences à cooldown (recharge) de plusieurs secondes, les différences de gameplay et la complémentarité des classes deviennent très relatives. Le Tank aura beaucoup de mal à garder une aggro dans un système qui impose des vagues de plusieurs cinquantaine de mobb, le heal ne soignera que lui et le DPS fera ce qu’il fait souvent, jouer solo. On peut donc se demander si cela valait vraiment la peine de miser sur un tel système lorsque le résultat est qu’il est bien plus aisé de se balader à 4 DPS et nettoyer les zones rapidement que de tenter des compositions plus esthétiques qu’efficaces.

Et encore, si le tout était plongé dans un univers riche….mais non. Le Level Design terne et répétitif malgré quelques tentatives de changement de décors vous laissera totalement indiffèrent tant ils est attendu. Hoo les montagnes enneigées, Hooo le centre-ville enflammé, Hooo le désert ensablé, hooo les poncifs lourd qui me prennent pour une belette…..Ajoutez à cela que la durée de vie de la campagne PVE tourne autour des 6 heures, vous obtiendrez un univers lisse et ennuyeux dont les enjeux tiennent sur une demi-feuille de papier ménage…

Pire encore, pour un jeu résolument multijoueur, techniquement moyen et n’exploitant pas 30% des performances de la PS4, ou est le split screen ? La coop locale ? Un oubli ? Une volonté de prendre les joueurs pour des quiches ? Dans tous les cas une absence inexcusable. ..Et qu’on ne me parle pas de limitation technique dans ce cas…

On retiendra tout de même une certaine nervosité de gameplay qui permet de jouer rapidement et de prendre en main les mécaniques facilement, si tant est qu’on n’a pas de meilleur jeu sous la main.

Pour rappelle, Ark Survival Evolve supporte le split screen ur PS4….

Mais pas Alienation….

Grind Moi mon amour

Une fois la campagne pliée et les classes testées, le haut niveau s’ouvre à vous. Comme pour le reste Housmarque à fait dans l’originalité puisqu’il nous propose un système de Loot et d’évolution pompé très proche de Destiny.

Chaque niveau de la campagne se déclinera en 3 niveaux de difficulté permettant  de trouver et ramasser des armes et équipements de plus en plus performants dans le but de pouvoir jouer dans le niveau de difficulté supérieur. Bien entendu leur apparition est aléatoire et cette mécanique demandera à ce que l’on grind et regrind le même niveau dans le but d’obtenir le matériel désiré. Rien de particulier donc si ce n’est que la redondance et l’ennui du jeu se retrouve maximisés, et si certains développeur gèrent ce concept avec brio en relançant toujours l’intérêt du joueur (Blizzard si tu nous lis…)  laissant donc la part belle aux heures de farm, sur Aliénation c’est surtout une sensation de vide qui se fera sentir. Pas de nouveau contenu une fois niveau max, pas de réel difficulté ou de challenge. Une avancée et une évolution linéaire au possible, et ce n’est pas le PvP qui viendra contrebalancer ça….

A refaire 134 fois….

Praise The Sun Bro !

Si le PvE semble rébarbatif est très inspiré de ce qui a déjà été fait, quand est-il du PvP ?

Comme dit, chaque stage se fait de manière linéaire, à l’image d’une arène avec boss qu’il faudrait nettoyer pour pouvoir continuer. Vous pourrez d’ailleurs décider à tout moment de rendre votre instance publique et de vous faire aider ou…..envahir pas des joueurs avec de moins bonnes intentions…Comment ça ? Ça rappelle un truc un peu Dark ? Mauvaise langue va….Les combats seront très vite similaires les uns aux autres et aucune réel stratégie ne découlera de vos affrontements. Un peu de bourrinage, de chance et d’exploit de décors et le tour est joué. Cette option peut bien entendu être désactivée et vous pourrez si vous le souhaitez, jouer seul dans votre coin.

Les vieilles marmite tout ça…

Avec un concept déjà connu et éprouvé, Housemarque a pris très peu de risque en développant Alienation et ne s’attendait certainement pas à un blockbuster. Trop simpliste et répétitif, englobant toutes les mécaniques connues du moment, ce n’est pas la nervosité inhérente au gameplay qui suffira à en faire un jeu dont on se souvient…et pour 20 CHF vous trouverez des dizaines de jeux d’occasion nettement plus intéressants.

Les +

• Nervosité du gameplay
• Accessibilité et prise en main

Les –

• Le champion de la repompe
• Univers plat
• Scénario plat
• Evolution et HL plat
• Stratégie et technique plate….
• Prix beaucoup moins plat……