Que les fans de jeux 100% japonais se réjouissent, Yakuza premier du nom débarque sur PS4 avec une version Kiwami (extrême). Gangsters, sake et karaoké !!!
Depuis ce début 2017, les joueurs PS4 occidentaux peuvent commencer à apprécier les joies de la série Yakuza. Tout d’abord avec Yakuza 0, un épisode original sur les origines de la série, et maintenant Yakuza 1 en version Kiwami, c’est-à-dire extrême. C’est un vrai remake fait avec soin. Il ne s’agit pas d’un remaster à deux balles de la version PS2 ou PS3 en HD. Les développeurs ont repris le moteur de Yakuza 0 et ont refait entièrement le 1er Yakuza. Mais ils ne se sont pas arrêtés là. Ils ont ajouté près de 30 minutes de cinématiques supplémentaires, des mini-games à foisons, des quêtes secondaires, plein d’objets à collecter, ect. Bref, le jeu est gorgé de contenu pour s’amuser dans les rues de Tokyo. Le jeu change le style de combat de l’original pour prendre celui instauré dans Yakuza 0 avec les 4 modes d’attaque, Brawler, Rush, Beast et Dragon.
Yakuza kiwami se passe, comme d’habitude, dans le quartier de Kamurocho, le red district de Tokyo à Shinjuku. Le jeu se passe en 2005, bien que le premier chapitre se passe en 1995. On incarne Kiryu Kazuma, le dragon Yakuza du clan Dojima. En 1995, Kiryu est un Yakuza qui a le vent en poupe. Riche, puissant et respecté, il est bien placé pour devenir un chef de clan. Kiryu va malheureusement se voir exclure des Yakuza après des événements fortuits. 10 ans après l’incident, Kiryu revient à Kamurocho. Il a perdu sa force et son influence. Il va devoir retrouver du poil de la bête s’il veut reprendre du galon. En parallèle, les Yakuza font face à une crise. 10 milliards de Yen ont été volés au sein même de l’organisation criminelle. Toute la hiérarchie est ébranlée. Les clans vont retourner le quartier de Kamurocho afin de retrouver la trace de l’argent. Kiryu, lui, est à la recherche de Yumi, son amie d’enfance et seule « famille » qu’il possède. Elle a disparu dans des circonstances assez étranges. Kiryu fait équipe avec un détective qui va l’aider. Il découvre que Yumi pourrait être mêlée au vol. Il tombe plus tard sur Haruka, une petite fille, qui serait peut-être la clé du problème. Kiryu devra la protéger des Yakuza qui veulent lui mettre la main dessus et découvrir qu’est-ce qui se trame derrière tout ça. Trahison, honneur, règlement de comptes, ce Yakuza a tous les éléments scénaristiques d’un bon film de mafieux japonais à la Takeshi Kitano.
L’histoire se déroule sur 13 chapitres. C’est très sérieux et codifié. Le monde des Yakuza est très bien représenté, la hiérarchie, le code d’honneur, les tatouages, les familles, les clans, mais aussi les entourloupes, les coups dans le dos, la sournoiserie de certains pour monter en grade ou faire porter le chapeau à d’autres. C’est très bien écrit et mis en scène, à la japonaise. Ça, c’est le côté face du jeu, mais Yakuza, ce n’est pas que ça. La force du jeu c’est aussi de proposer en parallèle des activités et missions secondaires complètement à l’opposé du sérieux de la trame principale. Le côté pile, c’est du karaoké, de la drague d’hôtesse dans les cabarets, du baseball, du billard, du bowling, du poker, des fléchettes, etc. Ah, et les combats de pierre-papier-ciseaux avec des catcheuses en bikini. Le paradis des otakus. On peut aussi aller manger dans des restaurants, acheter des ramen ou lire des mangas (seulement la 1ère page) dans des petites épiceries, faire les boutiques, etc. Donc, il y a tout ce côté vie de tous les jours et wtf qui permettent de faire plein d’autres choses en marge de l’histoire et de vivre un peu à la façon des Tokyoïtes.
S’il y a un personnage marquant dans cet épisode et un gros point fort du jeu, c’est Goro Majima, le chien fou à un œil. Il est complétement fou ce personnage. Dans Yakuza 0, on découvrait les origines de Majima. On pouvait l’incarner et se battre avec. Dans Yakuza Kiwami, ce n’est plus le cas. On incarne uniquement Kiryu. Majima est là en personnage secondaire qui va venir essayer de se confronter à Kiryu tout au long du jeu et lui faire reprendre des forces. Il apparaît un peu n’importe où et n’importe comment. Toujours avec sa voix de cinglé et sa façon de parler complétement folle, Majima est inoubliable. En policier, en barman, il peut sortir d’une poubelle pour interpeller Kiryu. C’est le système dit Majima everywhere! Un système de némésis qui suit Kiryu partout.
Yakuza c’est, certes, une histoire, un petit open-world dans lequel on fait un peu ce que l’on veut, mais c’est surtout et avant tout un beat’em all ou brawler dans lequel il faut castagner tout ce qui bouge. Les combats sont très brutaux, les coups et les prises s’enchaînent, le sang gicle et les cous se brisent. Le niveau de gore peut être atténué dans les options. C’est un très bon défouloir pour relâcher la pression de la journée. Donc, comme je disais au début, Yakuza Kiwami reprend le système de combat de 0. Kiryu peut choisir parmi 4 style de combat dès le début du jeu. Alors que dans 0, le 4ème style (dragon) se débloquait uniquement vers la fin de l’aventure. Là, il est disponible directement. Donc, on peut choisir entre Brawler, Rush, Beast et Dragon. Il faut faire évoluer chacun des styles afin d’être plus fort et avoir une plus grande variété de coups via des cercles de compétences. C’est Majima qui aide Kiryu à ce niveau-là, ainsi que l’xp récupéré des combats. Avec Brawler, Kiryu donne des coups puissants, mais est assez lent. Avec Rush, il frappe moins fort, mais il est beaucoup plus rapide et esquive plus facilement les attaques. Beast permet de ramasser des objets lourds et frapper violemment les adversaires avec. Et finalement, Dragon permet de faire des finishes surpuissants. Cependant, le mode dragon n’est vraiment utile que plus tard dans le jeu après l’avoir fait évoluer.
Yakuza Kiwami est un excellent remake comme il en faudrait plus. C’est une refonte moderne et complète d’un excellent jeu avec les technologies d’aujourd’hui. C’est tout ce que l’on demande d’un remake. Des graphisme mis au goût du jour, des voix réenregistrées, des cinématiques supplémentaires, du contenu additionnel avec de nouvelles quêtes secondaires (78 au total), de nouvelles activités pour se divertir et un système de combat revu et corrigé. Plus l’omniprésence de Majima. C’est vraiment du beau boulot. Petit point noir, mais qui a son importance, le jeu est en anglais avec des voix en japonais sous-titré en anglais. Il n’y a pas une goutte de français dans le jeu à part le nom de quelques enseignes de magasins. Ensuite, il faut suivre attentivement les dialogues et retenir les noms. Entre les noms des gars, des rues, des magasins, etc., on s’y perd vite si on ne fait pas attention. Ensuite, on pourrait lui reprocher d’être un peu trop similaire à Yakuza 0 voire inférieure. Si d’un côté, c’est une grande qualité, car le Yakuza 0 était fantastique et que Kiwami est la suite directe. D’un autre côté, on peut avoir l’impression d’y faire beaucoup la même chose dans les rues de Kamurocho qui n’ont pas beaucoup changées en presque 20 ans. De plus, Kiwami est un remake d’un jeu qui a plus de 10 ans. Il est donc normal que le jeu propose un peu moins de nouveautés que le dernier sorti en 2017. Ceux qui n’ont pas aimé 0 n’aimeront pas plus Kiwami. Par contre si vous avez aimé 0, vous adorez Kiwami. Il est splendide. L’histoire est prenante et originale, même si un peu téléphoné, avec des personnages attachants hauts en couleur. Par contre, le jeu est beaucoup plus court que 0. Il faut compter entre 15 à 20 heures pour faire les 13 chapitres, dépendamment du temps passer à jouer au billard et à draguer les hôtesses. Personnellement, j’ai préféré 0, mais c’était un nouveau jeu avec tout le background de la série. Yakuza 1 est celui qui devait mettre les bases et tout construire. La mise en scène à la japonaise est nickel. Le décalage et le changement de ton que peuvent prendre le jeu et les personnages sont une des grandes forces des Yakuza. On peut avoir un personnage hyper sérieux qui en deux secondes peut se mettre à chanter et danser à tue-tête, sans avoir peur du ridicule. C’est génial et tellement japonais à la fois. De traditions ancestrales, honneur et fierté aux excentricités extrêmes, il n’y a que dans Yakuza qu’on peut vivre ça. On peut se lancer dans Yakuza Kiwami sans avoir fait 0 auparavant. Je conseillerais quand même de le faire, car il apporte beaucoup d’info sur l’origine des personnages et le background de la série. Et aussi parce que c’est aussi un excellent jeu. Yakuza Kiwami est, en plus, un jeu qui sort à petit prix. 34.90CHF à son lancement, c’est une aubaine. En attendant Yakuza 6 début 2018 et un éventuel Yakuza 2 Kiwami plus tard, croisons les doigts, Yakuza Kiwami est un immanquable.
Les plus :
- Un remake fait avec cœur
- Graphiquement superbe
- Beaucoup plus de contenu que l’original
- Un Goro Majima de toute splendeur
- L’humour décalé des Yakuza
- Son prix
- Quelques petits dialogues des passants sous-titrés maintenant
Les moins :
- Seulement en anglais et en japonais
- Un scénario un peu convenu
- Peut-être un peu trop similaire à Yakuza 0
- Quelques rares soucis techniques (textures, frame rate)
- Beaucoup de longs dialogues inutiles
Editeur: Sega
Développeur: Sega
Date de sortie: 24.01.2017
Plateforme: PS4 en exclusivité
Genre : Beat’em up scénarisé
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