En principe il ne devrait pas être « nécessaire » de chroniquer Stephen King. Mais d’abord on notera l’illustration de couverture, subtile et réussie. Ensuite, depuis le mercredi 9 août, on peut aller au cinéma voir la version film de ce roman de King. Pensez que la vision ciné est souvent réductrice de ce que l’on a lu.
Dans son avant-propos, l’auteur nous rappelle que son « pistolero » doit beaucoup à une vision sur grand écran des gros plans des visages des westerns de Sergio Leone. Un inévitable côté western-Eastwood mais aussi bien sûr un côté fantastique, via le monde qui sert de décor, et, en guise de dernier tiers, de l’aventure puisque le pistoléro poursuit un homme en noir et pour sauver le monde doit même arriver au but avant lui.
Le talent, la force de King réside dans la manière de « mixer » les emprunts, les références – personnellement j’ajouterai Federico Fellini et le dessinateur Hermann, la série Jeremiah – et de tenir le lecteur en haleine. Imaginez que vous savouriez un plat sans pouvoir le moins du monde dire ce qui le compose et qu’ensuite au premier regard vous en repériez tous les ingrédients. C’est ce genre d’impression que peut donner cette « Tour sombre ». Et le lecteur qui n’ose pas interrompre sa lecture découvre soudain un passage qui lui rappelle quelque chose, dont le souvenir précis ne lui reviendra en mémoire que bien plus tard. Vous avez déjà dû ressentir cette impression agaçante et en même temps très réconfortante. Comme un partage de complicité avec l’auteur.
Bonne lecture…
La tour sombre, tome 1 : Le pistolero
Auteur : Stephen King
Editeur : J’ai Lu
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