Avec un sous-titre : « Relocalisations, création d’emplois, croissance : de nouvelles solutions face à la crise » et un sticker rouge précisant « Édition 2017 revue et enrichie ». En quatrième de couverture, la photo qui montre les trois auteurs (deux femmes et un homme), jeunes enseignants, est rassurante. D’une part, il ne s’agit pas de vieilles barbes barbantes ressassant les mêmes théories justifiant tout et n’importe quoi et, d’autre part, leur jeunesse risque fort d’entraîner d’autres jeunes. Dans le même temps, savoir que la première édition de ce petit bréviaire remonte à 2013 fait baisser l’enthousiasme. Voilà des gens qui prouvent et démontrent par l’exemple qu’une autre façon de considérer et de pratiquer l’économie est faisable et ils en sont encore à essayer de (nous) convaincre… Imaginez, ils ont même eu une « critique » élogieuse du Figaro qui n’est pas un journal révolutionnaire. Je cite : « Ce travail a le mérite de montrer qu’il existe des solutions à condition que chacun oublie ses a priori pour un pragmatisme au service d’objectifs communs. » On ne peut être plus clair. J’ajouterai que les auteurs me semblent pleins d’un enthousiasme de bon aloi et savent pour autant garder à leurs analyses le sérieux nécessaire. J’aurais, pour ma part, évité d’employer l’adjectif « nouvelles » pour les solutions proposées, et je l’aurais remplacé par « autres ». Parce qu’en fait les auteurs opposent surtout une vision du monde différente – croissance, emploi, territoire – de celle des tenants d’une économie classique. Ce qu’ils proposent dépend beaucoup d’un changement de mentalité et ce aussi bien chez les employeurs que chez les employés. Mais peut-être que cela ne peut se faire si l’on continue à donner plus de valeur aux dividendes qu’aux produits ou aux hommes.
Bonne lecture salutaire.
L’économie qu’on aime !
Auteurs : Amandine Barthélémy, Sophie Keller & Romain Slitine
Editeur : Rue de l’échiquier
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