Tout ce qu’un être humain psychopathe est capable de faire dans l’horreur est décrit dans ce thriller. On peine à croire que cela est possible et pourtant qui n’a pas entendu parler des snuff movies ? Ces films qui montrent la mort en direct et où, plus y a de violence, plus y a d’amateurs. Certains sont prêts à payer très cher pour y assister. C’est la face cachée du Net. Des réseaux sociaux incontrôlables aux mafias spécialisées dans le marché de la mort en direct.
Le boulot de John qui se fait aussi appeler Will est de filmer le supplice des victimes avant de faire disparaître leur corps. Son but : être le tueur le plus inventif.
Il capture ses victimes, toujours des jeunes femmes bien sûr, grâce à la complicité de Sue, une Irlandaise comme lui et qui sait les appâter en leur faisant miroiter un plaisir sans limites.
John est un sniper rescapé des grandes guerres du XXème siècle, mais dont il n’est pas sorti tout à fait indemne. Il fréquente un stand de tir où se réunissent d’anciens soldats qui pratiquent le tir longue distance. C’est Tuan, un Vietnamien, qui dirige le club et il est impitoyable avec le règlement que peine à suivre John. Et Tuan a une fille, Sandra, qui est si jolie et si parfaite…
Il y a aussi le commandant Derolle dans cette histoire qui lui, très rapidement après la découverte d’un corps, a l’intuition que le meurtrier doit être un sniper. Comme c’est un ami de Tuan, il va chercher dans les fichiers de ce dernier pour trouver des indices.
De courts chapitres portant chacun le titre du sujet dont il est question dissèquent toute l’histoire et lui donnent un caractère de dossier d’instruction.
Précis, glaçant, la part la plus obscure de l’homme décrite par un auteur qui est pour le moins efficace.
Les abysses du mal
Auteur : Marc Charuel
Editeur : Albin Michel
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