Il va de soi qu’éditer aujourd’hui un CD de Johnny peut passer pour chercher à profiter de son récent décès et je crois qu’il y aura des esprits chagrins pour le dire. En revanche, je pense que tous ceux qui l’ont aimé et l’aiment ne se poseront pas ce type de question, ils/elles seront contents de retrouver le Johnny qui n’avait pas encore vingt ans et chantait déjà à l’Olympia en 1962.
Si je vous dis que celui que vous allez écouter à nouveau dans l’année qui vient lorsque sortira un dernier opus est totalement présent dans cet enregistrement, vous ne serez pas surpris, vous qui savez qu’il chantait depuis ses dix ans.
Je voudrais faire quelques remarques qui n’ont rien de négatif. La première concerne les chansons. Elles sont en français sauf deux : Kili Watch et I got a woman et onze sur treize sont des adaptations de titres anglo-saxons. Si je vous cite un titre en français, êtes-vous capable de me donner le titre de la chanson en anglais ? En les écoutant vous vous souviendrez, sans doute. Les deux chansons qui ne sont pas des adaptations ont le même musicien pour compositeur, Georges Garvarentz… Ça vous dit quelque chose ? Si j’ajoute le nom d’un des paroliers, Charles Aznavour… vous y êtes ? La chanson c’est Retiens la nuit. J’entends d’ici le flot des souvenirs qui joue à la marée qui monte à la vitesse du cheval au galop… Tiens, il y a un petit bout de Souvenirs souvenirs non crédité juste après Kili Watch. Vous imaginez quelqu’un d’à peine vingt ans chantant Souvenirs souvenirs !
Côté voix, elle est encore un peu jeune et par moments dans les demi-tons et les « go » censés lancer les soli sont fermes. Elle est dynamique et vous redonnera un petit coup de jeunesse… Ce n’est pas à négliger.
Bonne écoute.
- Johnny Hallyday, Live in Paris
- Editeur : Frémeaux & Associés
- www.fremeaux.com
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