L’ascension de la Maison Aubépine

Une remarque d’abord sur l’illustration de couverture que je me permettrai de trouver terne, sans éclat, mais avec un petit côté baroque qui me semble aller dans le sens du roman. Il s’agit de la suite de « La chute de la Maison aux Flèches d’Argent » (Outrefleuve et Pocket Imaginaire). Mais on peut aborder ce roman indépendamment.

Le seigneur Asmodée, un Déchu (l’appellation s’explique lorsque l’on sait qu’Asmodée est un démon, on le trouve par exemple soutenant le bénitier de l’église de Rennes-le-Château), veut profiter de la déstabilisation des autres Maisons qui règnent sur Paris pour accroître son pouvoir. Pour cela il a besoin de l’aide de Madeleine qui se sèvre de l’essence d’ange, la drogue qui la fait se sentir bien et chasse ses angoisses. Grâce à elle il espère obtenir l’appui des dragons qui vivent sous la Seine. Madeleine participera de l’ambassade envoyée chez les annamites pour négocier un accord et retrouver si possible la première négociatrice.

Les amoureux de fantastique trouveront leur compte aux petits jeux de pouvoirs, de traîtrises et de ruses déployés ici. La quatrième de couverture présente le monde annamite comme celui où « le marin, l’humain et la féerie sont étroitement intriqués » et l’auteure, dans une annexe intitulée « Pour aller plus loin », précise « J’ai basé les relations entre le royaume dragon et les Maisons sur les premières ingérences de la France dans les affaires vietnamiennes au XIXe siècle… » Vous saurez apprécier le travail de l’auteure qui donne à lire ce qui vous passionne.

Pensez, si vous ne l’avez pas lu, à aller lire le premier épisode.

Bonnes lectures.

L’ascension de la Maison Aubépine
Auteure : Aliette de Bodard
Editeur : Fleuve
Collection : Outrefleuve