Ce CD soumet la musique à une question politique, peut-être économique, sans doute. Le livret intérieur met en parallèle le jazz de Scott Joplin et la musique de la pianiste Chiquinha Gonzaga.
Et si entre 1940 et 1950 les orchestres latinos pouvaient s’inspirer des musiques US grâce aux microsillons, les big bands américains ne connaissaient pas grand-chose de la musique brésilienne… vous voyez la question de départ. Aujourd’hui, comme pour réconcilier ces deux musiques qui se ressemblent au moins par leur qualité c’en est, on pourrait dire, une troisième qui s’en empare. Le Paris Gadjo Club (dois-je rappeler que le Gadjo est le nom manouche pour le gitan ?) a décidé de passer cette musique brésilienne au tamis du swing manouche.
Et le résultat est… remarquable. Personnellement j’aime beaucoup le côté collage. J’explique : vous prenez une image, la musique brésilienne genre choro, et vous l’associez à une autre image, le jazz manouche… Si cela est bien fait, vous avez une troisième image. On conserve les principales qualités des deux premières pour alimenter la troisième qui en principe est séduisante. Ici l’association est réjouissante et très enthousiasmante. Alors, à moins que vous soyez de ceux qui se recueillent pour « écouter religieusement » de la musique, quand écouter ce « Café du Brésil » ? Essayez le matin avec votre premier café, il ne m’étonnerait pas que cela vous procure le dynamisme nécessaire à votre journée de labeur… Gardez-la aux écouteurs pour sourire à vos voisins de transports en commun ou d’embouteillage. Et pensez à remettre le son pour rentrer…
Bonnes écoutes.
- Café du Brésil
- 1CD
- De : Paris Gadjo Club
- Editeur : Frémeaux & Associés
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