Avec un surtitre « Les écoles d’architecture en France depuis 1950 ». Ne partez pas, ce n’est pas parce que c’est localisé que c’est inintéressant. Je pencherai même pour le contraire dans la mesure où la confrontation avec l’autre nourrit notre propre réflexion. Il s’agit bien sûr d’une suite de communications concernant les écoles d’architecture.
« Si les concepteurs et usagers actuels des écoles se soucient indéniablement de la façon dont peuvent s’articuler l’architecture des écoles et leur projet pédagogique, l’intérêt accordé aux lieux d’enseignement dans une perspective historique témoigne d’un renouvellement du regard assez récent. », vous retrouverez cette phrase dans l’introduction. Elle éclaire le propos et met surtout en évidence ce que – je pense – nous, utilisateurs des architectes, avons tendance à oublier : il ne peut pas ne pas y avoir de relation entre ce que j’apprends pour être architecte et le lieu où j’apprends. Imaginez la difficulté pour quelqu’un qui voudrait apprendre le piano de vivre au milieu de gens n’utilisant que des marteaux-piqueurs… Et vous trouverez plus loin toujours dans l’introduction : « L’école reste le lieu où s’enseigne et s’apprend l’architecture, un lieu où, comme le rappelle Georges Candilis « les étudiants peuvent devenir architectes »‘. Mais il est également le lieu où l’architecture se donne à lire, à voir, à comprendre, où l’architecture se représente, où une démarche et des partis conceptuels peuvent être affirmés, voire revendiqués. » Il me semble que cela justifie non seulement de proposer ce livre à lire à ceux qui prétendent vouloir devenir architectes mais aussi d’imaginer que le simple citoyen peut y trouver matière à réflexion quant à l’occupation de l’espace, l’usage des volumes…
De l’art de donner à penser…
Bonne et lente lecture.
Architectures manifestes
Sous la direction de Guy Lambert & Eléonore Marantz
Editeur : MétisPresses
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