En janvier prochain cela fera soixante ans que les morceaux gravés-là ont été enregistrés. J’espère que comme moi vous ne leur trouvez aucune ride.
Ils représentent pour moi cette harmonie qui fait tout l’intérêt de la musique. J’entends par harmonie cette façon de jouer ensemble qui fait que l’on entend en même temps la mélodie et les instruments qui la servent et créent quelque chose de particulier qui n’appartient qu’à vous tout en étant donné à tout le monde. Est-ce clair ? Chacun joue sa partie et l’ensemble vous parle… Vous me direz qu’il faudrait être bien insensible pour ne pas être ému par le saxophone de Stan Getz. C’est sûr. Et là en plus il est excellemment servi par quatre musiciens de grand talent et vous en connaissez au moins trois : Kenny Clarke à la batterie, Pierre Michelot à la contrebasse et Martial Solal au piano. J’avoue moins connaître le guitariste Jimmy Gourley mais il ne peut pas être là par hasard.
On remarquera un morceau signé Martial Solal, un autre Charlie Parker et les célèbres Round ‘Bout Midnight et Over the Rainbow.
On appréciera que pour un enregistrement public le volume des applaudissements soit réduit et que les spectateurs aient eu la sagesse d’attendre la fin du morceau et non celle du solo.
Je ne sais quel est votre vice, peut-être n’en avez-vous pas, mais je suppose que vous ne refuserez pas un verre d’alcool, du meilleur qui se savoure lentement et que vous disposez d’un bon fauteuil moelleux. Servez-vous. Installez-vous confortablement après avoir fermé la porte et éteint la lumière. Et dégustez. La musique et votre alcool.
Vous m’en direz des nouvelles.
Bonnes écoutes.
- Stan Getz, Live in Paris 1959
- 1 CD
- Editeur : Frémeaux & Associés
- www.fremeaux.com
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