« Welcome back, to the stage of history ». Au milieu de la déferlante de titres majeurs de cette fin d’année comme Call of Duty ou encore un certain Red Dead Redemption 2, Bandai Namco choisi de sortir le nouveau SoulCalibur VI. Jeu de baston en 3D pour se défouler en fin de journée, SoulCalibur VI est une petite madeleine de Proust pour tous les nostalgiques de tout âge. SoulCalibur a traversé toutes les générations de la PS1 à la PS4, en passant par la Dreamcast, la PS2, la Xbox 360 et la PS3. Préparez-vous pour « The battle of the century » sur PS4, Xbox One et PC.
On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. SoulCalibur VI suit ce précepte pratiquement à la lettre et ne change pas vraiment sa formule. Il s’agit toujours du même gameplay bourrin qui tabasse bien comme il faut pour notre plus grand plaisir. Ce qui différencie SoulCalibur des autres jeux de combat, c’est la grande variété d’armes que dispose les combattants : épées, sabres, katanas, bâtons, lames, sy, cerceaux, nunchakus, masses et bien d’autres encore.
Depuis Soul Edge (Soul Balde chez-nous) sur PS1 en 1995, qui est devenu SoulCalibur par la suite, le type de combat a très peu changé. C’est de la baston en 3D sur un plateau avec souvent un précipice. Hyper défoulant, SoulCalibur n’est pas connu pour faire dans la dentelle. Avec sa prise en main des plus simple et son rythme soutenu, on arrive rapidement à des résultats dévastateurs des plus satisfaisants.
Dans un premier temps, SoulCalibur est très accessible. Il n’empêche pas de proposer un gameplay un peu plus profond qui se base sur les enchaînements, le placement, l’allonge, la vitesse et la puissance. Il y a beaucoup de type d’armes. Il faut apprendre à les utiliser et surtout à s’en défendre. SoulCalibur VI propose 21 combattants de base. On retrouve à peu près tous les classiques de la série comme Mitsurugi, Nightmare, Sophitia, Ivy, Kilik, Siegfried, Cervantes, Taki, ou encore le perturbant Voldo.
Deux nouveaux font leur apparition, Groh et Azwel, mais c’est surtout la présence exceptionnelle de Geralt de Riv de la série The Witcher qui est là en guest star. Il faudra compter sur le season pass pour augmenter ce nombre. En plus, il est toujours possible de créer son ou ses propres personnages avec le mode Création. Identique à l’épisode 5, l’éditeur de personnages est assez complet. De la tête au pied, on façonne, plus ou moins, à sa guise son combattant. Il y a plusieurs races comme les humains, évidemment, mais aussi les parias, les âmes déchues, les momies, les automates, les revenants, les infectés et bien d’autres. 16 apparences différentes sont disponibles. Ensuite, on choisit le style de combat en fonction d’un combattant déjà existant, ses armes, mais aussi les vêtements, et la morphologie comme la taille, les mensurations, la musculature, etc. Il y a pas mal de choix et c’est simple à utiliser.
SoulCalibur propose un gameplay beaucoup basé sur le positionnement. On peut tourner autour de son adversaire pour prendre l’avantage. Dans le 6, une nouvelle attaque qui se nomme le Reversal Edge fait son arrivée. C’est une attaque en slow motion qui permet de prendre ou reprendre le dessus sur son adversaire avec un système à la pierre-feuille-ciseaux. Très pratique et bien stylé, le reversal edge fonctionne à double tranchant, mais elle peut nous sortir d’une situation délicate. Très simple et pratique, le reversal edge est une bonne idée pour équilibrer le momentum. Par contre, c’est une mauvaise idée, car ça casualize le gameplay, ce qui n’est pas mal pour les débutants, mais énervant pour les bons joueurs qui privilégient le skill plutôt que la chance. Additionné à la barre de soul qui octroie une attaque dévastatrice, c’est le combo idéal.
SoulCalibur 6 offre deux modes histoire. Enfin, pour être précis, il y a 1 mode histoire et un mode missions. Le mode histoire retrace les aventures de l’épée légendaire soul edge. Très classique, on revit au travers de combats et de jolies fresques dessinées à la main les aventures de Cervantes, Siegfried, Maki et autres Mitsurugi, Inferno et Nightmare. Ce mode est hyper court. Il y a moins d’une vingtaine de combats et c’est plié en une heure. Rien de mémorable. C’est sympa, mais ce n’est pas ce que l’on retiendra de cet épisode tellement c’est court. On n’a pas le temps de vraiment se mettre dedans que c’est déjà fini.
Le mode mission est déjà beaucoup plus intéressant. On commence par créer son combattant. Puis s’en suit des missions scénarisé et découpé en plusieurs chapitres. On passe de mission en mission ou plutôt de combat en combat. Chaque combat rapporte de l’xp, de l’or et parfois des objets tel que des armes ou des consommables. Les missions requièrent souvent un certain niveau pour avoir une chance de gagner. En jouant pas trop mal on peut réussir des missions de 4-5 niveaux supérieurs. Si ce n’est pas le cas. Mieux vaut explorer les missions facultatives pour monter son perso, obtenir de nouvelles armes plus puissantes et réessayer. Personnellement, ça m’a pris quelques heures pour bien m’imprégner du mode et l’apprécier. C’est plutôt lent et pas très dynamique, sauf les combats bien sûr. Les dialogues sont souvent longs et barbants. Par contre, on peut faire des choix qui ont des incidences sur les missions qui suivent et les ennemis et allié que l’on rencontre. Les déplacements hors de la route principale coûtent de l’or, mais peuvent en rapporter plus ou d’autres récompenses qui peuvent valoir la peine si on réussit. Les combats sont très variés dans ce mode. Déjà, grâce au créateur de personnages, on combat pratiquement toujours de nouveaux personnages. On n’a pas l’impression de faire toujours le même combat. Ensuite, les conditions peuvent changer. Par exemple, le terrain peut être hyper glissant, ce qui favorise les chutes mortelles. Ou alors, on peut avoir des combats qui s’enchainent avec 3, 4 combattants à battre de suite sans bonus de vie. C’est un mode qui est assez long avec plusieurs heures de jeu. En s’investissant un peut dans l’aventure, on commence vite à prendre son pied et se prendre au jeu. Avec surprise, ce mode mission est très réussi. Bien plus que le mode histoire.
Graphiquement, SoulCalibur VI n’est pas un ténor. Loin d’être laid non plus, on est malheureusement en présence d’un jeu qui fait déjà plus que son âge à sa sortie. Le design des personnages n’est pas évolué. On a de meilleures textures et une résolution plus élevée, néanmoins, le jeu fait vieillot et fade, presque flou, tout en étant très aliasé. Les animations et les effets spéciaux n’ont pas beaucoup bougé non plus. C’est très similaire à l’épisode 5, ce qui est dommage. C’est vraiment le minimum syndical. Ensuite, la caméra est parfois un peu capricieuse et peine à suivre l’action pour une vue globale du combat. Ce n’est pas atroce, mais on aurait espéré mieux à ce niveau-là. Heureusement, le jeu est fluide à 100%. Artistiquement, si les personnages son bien designé depuis 20 ans, les nouveautés sont un peu rares. Les environnements ont aussi de la peine à se renouveler. C’est un peu vide, fade, flou et peu mémorable.
SoulCalibur VI est un très bon jeu de combat, très complet et hyper plaisant à jouer. C’est bourrin, accessible et jouissif tout en étant technique à plus haut niveau. Si son mode histoire est plus qu’oubliable, le mode mission est, lui, beaucoup plus complet et intéressant à jouer. Graphiquement on aurait aimé quelque-chose d’un peu plus léché. On sent que le focus n’a pas été mis sur la refonte graphique. Il est difficile de parler du online, car le peu de connexions aux salles et aux joueurs en ligne ne permette pas de donner un avis clair sur la situation, si ce n’est qu’il manque de joueur et de connexion de qualité. Par contre, offline, le jeu tourne du feu de dieu. Seul ou entre amis, SoulCalibur 6 est un must pour ramasser ses potes. Le jeu ne change pas beaucoup sa formule ou son style. Les habitués risquent de regretter rapidement le manque de nouveauté. C’est très (trop?) classique. C’est pourquoi, SoulCalibur 6 est plutôt recommandé à des joueurs nostalgiques qui n’ont pas rejoué à un SoulCalibur depuis des années ou aux néophytes.
Les plus :
- Hyper Bourrin et nerveux
- 21 personnages de bases
- Geralt de Riv
- Simple, accessible
- Le mode mission
- Le mode Création
Les moins :
- Manque un peu de vraies nouveautés
- Le mode Histoire trop court
- Graphiquement plus que moyen
- Manque de costumes alternatifs
- Un peu générique dans ses environnements
Éditeur : Bandai Namco
Développeur : Bandai Namco
Date de sortie : 19 octobre 2018
Plateforme : PS4, Xbox One et PC
Genre : Combat, Baston
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