« Un géant de la musique brésilienne » est ici célébré. De son vrai nom Jacob Pick Bittencourt, c’est sa virtuosité, le fait qu’il fasse corps avec son instrument, sa symbiose avec lui qui l’a fait devenir Jacob do Bandolim. Le bandolim c’est le nom brésilien de la mandoline.
Avant d’aller plus loin, un petit mot sur cette musique brésilienne qu’est le choro : il s’est forgé « dans la rencontre plus ou moins fusionnelle des rythmes africains, des mélodies du Nordeste – où percent les influences amérindiennes et lusitaniennes – et les emprunts mélodiques et harmoniques d’Europe (Portugal, Espagne, Italie, Europe Centrale…). » Comme j’avais lu ce que je viens de vous citer avant d’écouter, je n’ai pas été surpris d’entendre à la fois des échos de musique tzigane et de musique arabo-andalouse. C’est subtil ! Et je vais peut-être faire bondir les puristes mais cela m’a évoqué les sons des fiesta marocaines « trafiqués », mixés par Brian Jones (oui le Rolling Stones). Et cela est un signe de la richesse de cette musique. Jacob do Bandolim était un perfectionniste exigeant et un compositeur. Sur 26 morceaux, 10 sont de sa composition.
Je vous conseillerai comme d’habitude d’écouter sans interruption l’intégralité du CD, de lire ensuite le livret qui accompagne la musique en vous arrêtant avant ce qui est improprement appelé discographie de Jacob do Bandolim. De réécouter et de cocher quels titres ont tiré votre oreille et enfin d’aller en lire le nom du compositeur. Nota : si vous glissez cette musique en fond sonore d’une soirée, mesurez au bout de combien de morceaux on est venu vous demander : de qui est la musique ?
Bonnes écoutes.
Jacob do Bandolim, 1952-1962
1 CD
Editeur : Frémeaux & Associés
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