Une couverture un peu fade pour mon goût. C’est d’autant plus dommage que le contenu est doublement passionnant. Le texte de présentation en quatrième de couverture s’ouvre sur une phrase de l’auteur dont je vous livre une partie : « Ce roman a été pour moi l’occasion de décrire en détail les deux principaux groupes ethniques de cette région de Galilée, en prenant soin d’éviter la prise de position aveugle et fanatique… » Et en lisant le dernier paragraphe de cette quatrième consacré à l’auteur, on constate qu’il est franco-suédois, né en Tunisie et qu’il a enseigné le français et l’anglais pendant quarante ans à Stockholm.
L’action se situe dans les années 80, pendant la guerre du Liban, et se déroule dans deux villages du Nord d’Israël, l’un bédouin, l’autre juif. Fatima (qui signifie en arabe : petite chamelle sevrée) a été recueillie avec sa mère par son oncle Karim à la mort de son père. Brahim, un des fils de Karim, désire ardemment Fatima et ne pense qu’à la dépuceler… Yoram, fils d’Arié qui possède l’amandaie où travaillent les bédouins, tombe amoureux de Fatima. Fatima ne veut pas de Brahim pour mari et le dit… Fatima aime Yoram… On se doute bien qu’une telle situation ne peut qu’engendrer un drame d’autant plus que le roman s’ouvre sur deux séquences d’une rare violence. L’agression de Fatima par Brahim qui hurle et réveille la famille, la façon dont Arié se comporte avec Noémie, son épouse. Le style de l’auteur fait merveille à décrire cette violence verbale, véhiculée aussi par les épouses. On notera que, peut-être/sans doute, comme partout dans le monde les « vieux » jouent un rôle prépondérant, ici la grand-mère de Yoram. Je ne vous en dirai pas plus.
Laissez-vous porter et ne portez pas de jugement sur les personnages…
La Paria
Auteur : Claude Kayat
Editeur : Maurice Nadeau
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