Une fois n’est pas coutume, j’ai beaucoup apprécié l’illustration de couverture même si elle ne permet pas de situer l’action à la Nouvelle Orléans. J’ai aussi apprécié le fait que les titres des chapitres soient les derniers mots des dits chapitres, cela change et demande au lecteur un peu d’attention.
Cela commence par une fort réussie séquence d’ouragan avec alligator. Deux officiers de police, Doug et Zach, enquêtent sur la mort d’un enfant et ont du mal à s’entendre. Et on leur demande en plus de ne pas enquêter sur le cambriolage dont a été victime le chef de la pègre locale (on lui a volé 2 millions de $ et des documents), ce vol a de plus empêché une intervention du FBI. Dans le même temps, Freeman qui a du mal à admettre que sa fille qu’il vient de libérer est une jeune femme, reçoit par le biais d’un « Collecteur de dettes » 1,5 millions de $… Voilà pour les ingrédients du thriller, il faut leur ajouter l’ambiance de la ville (la misère et la violence), la musique (jazz, rock et cajun) avec une très belle séquence d’enterrement, et les cocktails dont l’auteur donne des recettes (à consommer avec modération). Avec pour lier tout cela un racisme d’une rare violence qui fait dire à l’auteur que dans cette ville « les noirs sont encore des nègres » et l’utilisation de mots d’argot local qui donne un cachet d’authenticité à cette histoire directement racontée en français.
Je me permettrai de vous donner une information sur ce qui se passe à la fin : le « Collecteur de dettes » décide de rester sur place et de monter une boîte de « Privé » et il embauche Doug comme partenaire. Vous avez compris que si je vous donne cette info, c’est parce qu’elle présage de retrouver au moins ces deux personnages dans un prochain roman.
Bonne lecture.
Freeman
Auteur : Roy Braverman
Editeur : Hugo et Cie
Collection : Hugo Thriller
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