Illustration de couverture à mes yeux fort bien choisie, intrigante et dans des tons chauds. Il s’agit du troisième roman de l’auteure chez l’éditeur et l’on notera que les jurys littéraires ne se sont pas privés de récompenser les deux premiers.
Je ne pense que vous soyez comme moi, mais vous devez avoir remarqué que mes lectures pour vous éveillent régulièrement l’écho de livres ou de films lus/vus il y a parfois longtemps. Là, au gré des premières pages m’est revenu en mémoire peut-être le meilleur film de Federico Fellini, La Strada. Prenez le temps de vous souvenir. Bien sûr, Vladivostok Circus est ancré dans notre époque de portable et d’ordinateur, mais « la barre russe », elle, n’est pas nouvelle. Nathalie, costumière, a été embauchée pour créer et confectionner les costumes du trio : Anton et Nino les porteurs de barres qui font voltiger Anna. Ils ont obtenu l’autorisation de s’entrainer dans le cirque de Vladivostok une fois la saison circassienne terminée. L’auteure raconte ce temps de création – costumes et numéro – en glissant des bribes de la vie des protagonistes. Et nous sommes « transportés » dans un temps « chaud » – comme les couleurs de l’illustration de couverture. Un temps d’humains avec ses pauses et ses soupirs. Un temps d’êtres. Et ça « marche » parce que l’auteure a l’art de dire l’embarras sans le donner à voir. En fait comme s’il était encore besoin d’en faire la preuve : la simplicité du style – je veux dire pas d’envolées poétiques ou épiques – assure une efficacité certaine… J’ai prêté à Nathalie un petit côté Gelsomina et je me suis laissé porter…
Nota : regardez dans votre DVDthèque si y figure un film d’un spectacle du Cirque du Soleil et passez-vous le, avant ou après lecture peu importe. Je suis sûr que cela vous plaira.
Bonnes lectures.
Vladivostok Circus
Auteure : Elisa Shua Dusapin
Editeur : Zoé
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