Avec une fort belle et « juste » illustration de couverture. Juste parce que les humains y sont lointains et flous et parce que la mer est l’origine. Ce petit livre tente de nous dire qui nous sommes et l’auteur est aussi l’un d’entre nous. Essayez d’imaginer que vous êtes dans le jeu et qu’en même temps vous en sortez pour vous regarder, vous avec les autres. Et là je glisse insidieusement et judicieusement une citation qui devrait vous permettre de comprendre : « Qu’il y ait dans l’individu humain plus que l’individu, une conscience du dépassement de soi et d’une appartenance plus haute, tel est le paradoxe humain qui prolonge celui de la conscience réflexive et du cogito cartésien ». (J’espère que vous n’aviez pas jeté votre Descartes avec l’eau du bain après la philo.) Oui c’est de la philo mais c’est très lisible, surtout si vous avez commencé par la préface de Francesca Nodari
qui vous précise les pistes de lecture. J’ai noté deux « formules » qui donnent à réfléchir… « la colonisation médiatique de nos vies » et « l’image qui se substitue à l’imagination ». Je vous laisse penser la première et je vous demande de regarder les images que l’on vous propose aujourd’hui et puis par exemple d’aller regarder un Hitchcock ou un Chaplin, ou même de comparer votre lecture d’un livre avec son adaptation cinématographique… Ce que vous venez de lire est fait pour vous préparer à la lecture du livre de Marc Augé où il est beaucoup question de notre rapport à l’autre, aux autres… Puisque nous sommes toujours en interaction avec les autres.
A lire avec lenteur pour s’imprégner de ce qu’il nous dit de nous et que le quotidien peut masquer, pour prendre conscience. Bonne lecture.
La condition humaine en partage
Auteur : Marc Augé
Editeur : Rivages
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