Avec une étrange illustration de couverture où le visage féminin est laissé en blanc (en rouge en l’occurrence) pour que vous puissiez y apposer une tête selon vos souhaits et un sous-titre particulier : Elle est le réveil de l’Occident…
L’action commence en novembre 2023, par l’action d’une femme qui semble télécommandée. À Munich, Aurore Henri lance une pierre à la tête d’un premier ministre et se retrouve en prison malgré le soutien de la population. Elle purge sa peine et à sa libération est prise en charge par des intellectuels, des industriels et autres qui en font, avec son accord, un leader politique dont le premier programme est de parler au nom des obscurs, des sans grades… Elle est élue et devient la dictatrice imposant un programme destiné à faire le bonheur de tous mais sous tendu par une formule du genre : Qui n’est pas avec moi est contre moi ! Elle est protégée et fait respecter ses consignes par des troupes de phalangistes baptisées SS1 et SS2… Et en même temps, comme elle est née sous X, elle fait rechercher sa mère. Mais elle garde auprès d’elle celui qui a aidé à son ascension…L’action s’achève le 23 avril 2045… Vous avez suivi ?
Ce roman ne peut que plaire dans la mesure où il mélange un futur et un passé pas si lointains. Est-il crédible et/ou vraisemblable pour autant ? Pour ma part, j’ai des doutes. Il manque de réalisme et prend comme point de départ un monde où les réseaux sociaux et l’informatique semblent ne pas avoir l’importance que nous leur connaissons, où les personnes, les gens se réduisent à des masses de moutons bêlant, où les autres pays n’ont que des économies et des politiques sans population.
Lisez avec attention : j’ai relevé au moins trois étrangetés : une vision de la philosophie qui va de Arendt à Xénophon pense l’Europe et oublie Stefan Zweig, « un cou pédant » et « Le Tibre pétrifié traverse Rome, comme un marbre du Bernin »…
Bonne lecture…
La dictatrice
Auteure : Diane Ducret
Editeur : J’ai Lu
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