Vous savez comment je procède. On appréciera le côté Sempé – grand amateur de jazz, si je ne me trompe – des dessins en pochette et on glissera le CD dans le lecteur pour écouter sans se poser de question. Et soudain vous arrêterez tout en vous disant : ‘Mais celle-là je la connais !’ et vous serez surpris de peut-être ne pas en trouver ‘votre’ titre parmi les treize morceaux proposés. Oserai-je dire que c’est normal ? Oui ! On retient les musiques qui nous plaisent et on ne les baptise, je crois, que lorsqu’on les a entendues un grand nombre de fois. Et là vous avez une excuse supplémentaire… Ce n’est pas joué comme d’habitude. Le côté jazzy ressort plus fortement. En fait vous écoutez là deux musiques : l’une brésilienne, l’autre jazz et si par moments il est difficile de les distinguer à d’autres on peut avoir l’impression que l’une ou l’autre domine. Et vous constatez qu’il y a mariage et non combat. Vous appréciez alors ce plaisir subtil – que l’on retrouve aussi en matière culinaire – qui consiste à goûter deux saveurs juste avant qu’elles ne forment la troisième, celle qui explose et rebondit – en bouche, à l’oreille – avec elles. Suis-je clair ? Là j’ai pour ma part particulièrement prisé, d’une part As Rosas nao Falam et Saudade de Bahia et d’autre part Fim de Sonho, vous n’aurez pas de mal à deviner pourquoi.
Je vous suggère deux moments d’écoute, à partager ou non, le matin sur le chemin de votre travail et le soir, prisonnier de vos ‘chaussons’, assis à vous délasser un verre de jus de fruit à la main. Un plaisir renouvelable…
Bonnes écoutes.
Café du Brésil II, Sambou Sambou
1 CD
De : Paris Gadjo Club
Editeur : Frémeaux & Associés
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