En couverture le pont de Brooklyn… Il s’agit de la musique des migrants juifs d’Europe centrale, exilés avant et après la Première Guerre Mondiale. Une musique des racines juives enrichie par quelques locales et surtout celle des Tsiganes. A l’audition ici de certains morceaux vous verrez peut-être redanser pour vous un certain Rabbi Jacob. Il s’agit d’une musique festive et dansante et l’on imagine des communautés urbaines ou villageoises se réunir pour célébrer telle ou telle fête et danser. Si le violon fut un instrument privilégié de cette musique, la clarinette s’en mêla et aida à introduire le jazz… En pratiquant mon audition en aveugle, j’ai été interrompu par le morceau intitulé Doina and Hora simplement parce que l’instrument soliste en était un xylophone… et parce que l’originalité ressortait. On supposera que ces enregistrements s’adressent à tout le monde et touchent plus particulièrement ceux à qui ils étaient d’abord destinés… Et je suis devant le même problème évoqué à propos de la musique instrumentale portugaise (voir chronique ici https://www.daily-passions.com/portugal-instrumental ). Si je comprends Dance on, dance on pour avoir fait un peu d’anglais et Yiddisher March parce que je crois reconnaître les mots, si je comprends à demi Naftule, shpil es nokh amol parce que Naftule Brandwein est un clarinettiste reconnu et qu’il me semble que shpil se rapproche du verbe allemand qui signifie jouer, le reste du titre m’est hermétique. Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de l’expérience et nous dire ce que disent ou veulent dire ces morceaux ? Il me semble que cela aiderait à mieux apprécier et comprendre… Tiens ma deuxième audition vient de mettre en valeur l’avant-dernier morceau du CD1 qui me semble raconter une histoire : Kinos, Tkios un Ashrei.
Je suis sûr que si vous donnez à écouter certains morceaux à des enfants ils ne tarderont pas à se mettre à danser.
Bonnes écoutes.
Klezmer, American recordings, 1909-1952
2CD
Editeur : Frémeaux & Associés
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