On peut concevoir qu’une couverture en couleur est plus attrayante – pour le lecteur d’aujourd’hui – et celle-ci est assez réussie, mais je vous avoue que vue l’extrême qualité des noirs et blancs à l’intérieur elle me paraît plus décorative qu’autre chose. Commencez par lire la page de gauche avant les premières cases. Elle vous explique certains éléments ‘modernes’ de l’histoire et permet de comprendre la plaque d’immatriculation de la voiture de Dylan Dog.
Ce dernier a été viré de la police et travaille comme privé. Il est embauché par une jeune femme qui vient de planter des ciseaux dans l’œil de son mari qui jouait les morts-vivants et lui avait demandé de le tuer (j’ai trouvé à cette jeune veuve des faux airs de Monica Vitti dans Modesty Blaise). Dylan est ‘secondé’ par un petit gros lourdaud qui ne sait dire que ‘Gnap’. Et bien sûr Scotland Yard met deux agents sur le coup. Une femme portant foulard qui dit être l’ex de Dylan et un noir un peu jaloux… Ajoutez le savant-fou de service, légiste de la morgue qui a découvert le virus qui fait des morts-vivants de ceux que l’on croit morts. Si vous vous étonnez de la nudité de ces ‘zombies’ n’oubliez pas qu’ils sont à la morgue, on remarquera quelques femmes.
Je vous laisse découvrir la suite… Mais attention ! Je vous recommande deux lectures. La première pour suivre l’histoire qui est assez nerveuse et la deuxième pour regarder les images. Pour voir comment il me semble que l’on peut, pour certaines cases, avoir l’impression que les personnages et l’action ont été dessinés avant la création du fond, du décor. Et que cela renforce le dessin. Vous noterez aussi une grande utilisation des gros plans de visages qui jouent comme au cinéma à champ-contrechamp. Dans la note liminaire l’éditeur signale que la série Dylan Dog n’a pas en France le même succès qu’en Italie, on peut espérer que cette ‘version’ qui voit les personnages devenir plus denses accrochera le lecteur.
Bonne lecture…
L’aube noire
Scénario : Recchioni
Dessins : Roi
Editeur : Mosquito
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