La photo de couverture signée Jean-Marie Périer présente un Michel Sardou dont le visage présente celui de ses parents réunis. Ma remarque n’est pas aussi stupide et naïve que l’on pourrait croire. Je vais m’expliquer… Mais d’abord ce livre sent les vacances, il se lit vite et avec plaisir.
L’auteur dialogue ici à trois : avec sa mère, avec lui-même et avec l’auteur… L’artifice lui permet de commenter et d’articuler ce qu’il veut dire… Et de nous faire croire qu’il nous dit tout, lui qui prétend avoir une mémoire très très sélective… Pourquoi nous dirait-il tout, tout de suite alors que nous sommes friands de ses souvenirs. Là par exemple il nous rappelle qu’il a eu comme camarade de pension Jean-Michel Ribes (directeur du Théâtre du Rond-Point, auteur et metteur en scène), sa mère lui signale qu’il oublie Patrick Balkany et lui demande pourquoi il n’a jamais joué pour Ribes… Ce n’est pas faute d’avoir voulu et il ajoute « à ses yeux, je suis toujours un dangereux fasciste… ». Question : aimez-vous Sardou ? Je vous sens hésitant à répondre… Question : Aimez-vous ses chansons ? Là, il est plus facile de répondre… Il y a bien quelque rire de sergent ou des lacs irlandais qui méritent l’attention. Et l’auteur parle bien de ceux qu’il a côtoyés, Johnny, Fugain par exemple, de son travail en duo… Alors on prend plaisir à le lire parce qu’il diffuse de l’émotion… Je vous avouerai – cela reste entre nous, bien sûr – avoir la larme à l’œil quand le père (Ferdinand) et le fils (Michel) entonnent « Aujourd’hui peut-être… »… Alors quitte à encourir vos reproches et sans pour autant oublier certaines chansons aux paroles discutables, j’ajouterai que pour faire le succès d’un chanteur deux choses sont absolument nécessaires : un chanteur ou une chanteuse ET le public, ceux et celles qui l’écoutent.
Bonne lecture.
Je ne suis pas mort… je dors !
Auteur : Michel Sardou
Editeur : XO
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