Une illustration de couverture parfaitement redondante – avec le titre – et médiocrement colorée qui ne devrait pas tirer l’œil d’un éventuel lecteur/acheteur et c’est fort regrettable car cela le priverait d’un grand plaisir de lecture.
Jean Tardieu, Eugène Ionesco, Boris Vian, Marcel Aymé, René de Obaldia, Roland Topor, Roland Dubillard (1) voilà quelques auteurs auxquels la lecture de Libellules m’a fait penser. J’espère que Joël Egloff ne m’en voudra pas de ces rapprochements. Entendons-nous bien, je ne veux pas dire qu’il copie ou imite, je veux dire qu’il se place dans la lignée des auteurs, défenseurs illustres d’un humour mêlant « absurde » et « noir ». Aucun des textes de ce recueil ne dépasse les dix pages c’est un livre idéal à lire le matin en utilisant les transports en commun pour se rendre à son travail. D’une part vous ne risquez pas trop de devoir descendre avant d’avoir fini et d’autre part la lecture vous mettra de bonne humeur et donnera quelque chose à raconter à vos collègues, à la pause. Vous avez compris que raconter un ou plusieurs de ces textes serait parfaitement indécent. Je me contenterai donc de vous indiquer mes deux textes préférés : « Fine équipe » et « Conte de Noël ». Attention, ce choix ne dépend pas de la qualité des textes qui est rigoureusement la même du début jusqu’à la fin. Disons que ces deux textes me touchent plus, m’émeuvent un peu plus fort. C’est purement subjectif. Et cela vous donne une idée de l’usage collectif que l’on peut faire en société – en classe – du recueil. Lecture à voix haute, voire lecture théâtralisée, vote quand au meilleur texte etc.
Je ne saurai donc trop vous recommander d’acheter ce livre par trois. Un pour lire, un pour jouer et un pour prêter (sachant qu’il arrive que les livres prêtés s’égarent et ne retrouvent plus le chemin de leur domicile).
Bonne lecture.
(1) Si vous ne connaissez pas l’œuvre humoristique d’un de ces auteurs, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
[Noé GAILLARD]
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