Je ne sais qui a décidé de l’illustration de couverture mais il me semble que celle-ci est a contrario de ce que le livre raconte. La présentation en quatrième appuie sur la violence.

Un simple feuilletage du livre vous montrera deux ‘récits’. L’un en caractères droits, l’autre en italique. Le premier raconte une histoire d’un point de vue extérieur, le second qui s’écrit dans des carnets et au crayon à papier raconte la même histoire ou à peu près vécue de l’intérieur et seulement jusqu’à un certain point.

Nous sommes dans les années 1970 quand les petites fermes ne rapportent pas assez et quand les lumières de la ville attirent – souvenez-vous, Jean Ferrat ! Chez les Lesbourg, le père fatigué de la terre se tourne vers les chantiers navals proches, la mère reste à la maison et le fils chétif et malingre est très discret. Le père boit et bat sa femme et parfois son fils. Le lendemain de son licenciement, comme sa femme lui tient tête, il l’étrangle et son fils Antoine, 11 ans, lui plante par deux fois un couteau – reçu en cadeau du père – dans le corps et le tue. Mineur, Antoine se retrouve en centre plus ou moins ouvert et va subir des injustices, de la part de ses condisciples comme de celle des adultes, puis ira dans un autre centre plus rude. Il trouvera une famille et entrera au collège se fera un ami, puis une amie. Il prendra goût à la boxe mais se posera toujours la question de la violence qu’il sent ou croit sentir en lui. Les pages des carnets qu’il remplit grâce à l’aide d’un surveillant qui lui prête le crayon contiennent le récit de ce que subit Antoine, de ce qu’il fait… Antoine aime et ne comprend pas que cela lui soit interdit par le père de son amoureuse, surtout lorsque ce dernier bat sa fille…

Je vous laisse découvrir la fin de l’histoire qui pourra vous paraître surprenante… et vous fera sans doute vous poser la question de sa vraisemblance. Il faut je pense la replacer dans le temps du récit et se demander si elle pourrait être la même aujourd’hui. Conseil de lecture : lisez d’une traite si possible jusqu’à la page 262, laissez reposer deux ou trois jours et lisez la fin.

Bonnes lectures.

Antoine
Auteur : Christian Blanchard
Editeur : Belfond
Collection : Belfond noir

www.belfond.fr

Antoine
4.0Note Finale

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