Huit longs métrages, deux courts métrages. Cinq titres en couverture et un portrait du compositeur. Je suis surpris du choix des titres, sur cinq deux seulement me semblent connus : Le jour le plus long et Les dragueurs… Or deux films de Georges Franju : La tête contre les murs et Thérèse Desqueyroux figurent au programme. Mais qui se souvient vraiment des films sortis en 1962 si il/elle était en âge de les voir ? Pour ce qui est de Le jour le plus long à mon avis aucun problème, les commémorations diverses l’amènent régulièrement sur le petit écran. Faites l’expérience d’écouter ces musiques sans lire les ordres de passages, vous reconnaîtrez tout de suite celle de Le jour le plus long. Pour les autres, il faudra imaginer des images. Facile pour la Surboum chez Ghislaine dans Les dragueurs, mais pour les autres ? Facile aussi pour ce qui est des courts métrages. Essayez des images de Joris Ivens sur la musique du désert et feuilletez un livre sur Utrillo pour la dernière des musiques. Heureux, bien sûr, ceux qui ont vu tous les films et dont les musiques réveilleront des souvenirs. Un rapide décompte de la durée des morceaux proposés à votre écoute met en évidence le fait que le compositeur se contente de trouver le thème, une ligne mélodique qui sera arrangée, orchestrée pour soutenir les images. En gros, 10 à 15 minutes de musique meublent un film de 90 minutes. Vous vous souvenez de la musique de Lawrence d’Arabie, elle est de lui aussi, tout comme celle de Docteur Jivago (celle-là vous ne l’avez pas oubliée !).
Si vous manquez d’idées pour animer vos soirées d’été à venir, faites provision de musiques de films et faites deviner, à charge pour ceux qui n’ont pas de mémoire de raconter le film. A écouter pour son plaisir dans le calme et la tranquillité.
Bonnes écoutes en attendant les suivantes.
Maurice Jarre, bandes originales de films 1959-1962
2 CD
Editeur : Frémeaux & Associés
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