Illustration a minima et pauvre, avec sous-titre : Petite histoire des luttes contemporaines. On aurait aimé savoir ce que cette collection se voulait. Le slogan « Élevons le débat » l’éclaire peu ou mal. Comme l’auteur est présenté d’une ligne en quatrième de couverture comme sociologue et que j’ai commencé à lire… il a bien fallu que je m’arrête pour vérifier qu’en principe : le sociologue parle peu souvent à la première personne à part pour présenter et expliquer son travail. Or là le Je de l’auteur donne des avis péremptoires. De quoi parle-t-il ? Des luttes sociales en France entre 2010 et 2020 en disant qu’elles ont changé de mode d’organisation par rapport aux anciennes luttes. Mais, s’il semble expliquer une partie de ce changement par le fait que la répression est plus violente (on n’amène plus un bébé dans sa poussette en manif), je n’ai pas trouvé – mais peut-être ai-je mal lu – la moindre allusion aux « réseaux sociaux ». Presse et télévision sont présents comme supports des auteurs utilisés en explication mais les effets des images montrées et des articles ne sont guère commentés. Et l’auteur de nous parler de nos contradictions : « Certaines contradictions sont irrémédiables. Le patron de gauche, l’homme féministe, le Blanc antiraciste n’en auront jamais fini avec leurs tourments tant que le capitalisme, le racisme et le patriarcat seront notre commune condition. » Et bien sûr des siennes propres… Alors je suis sceptique : A quoi, à qui sert ce genre de livre ? Est-ce simple exercice universitaire de compilation de références agrémenté de quelques réflexions ‘personnelles’ ? Pour ce qui est d’une certaine prétention à ‘Élever le débat’ on rappellera que beaucoup s’en sont déjà chargés en vain. Mais peut-être que devant les ‘débats’ provoqués-organisés aujourd’hui par certains animateurs TV (reportez-vous à votre magazine de programmes) ce genre de ‘réflexion’ est utile.
Bonne lecture de transports en commun pour inciter.
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Auteur : Manuel Cervera-Marzal
Editeur : 10/18
Collection : Amorce
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