Subtilité de l’illustration de couverture qui dit peu de l’histoire mais beaucoup d’un des personnages principaux. Au pluriel car ils sont au moins deux à se partager ‘la vedette’.
Imaginez une humanité éparpillée dans toute la galaxie et organisée en lignées. Un exemple : la lignée Gentiane constituée de mille clones d’une même souche et quasiment immortels. Elle sillonne les étoiles et se réunit régulièrement pour donner à voir ce que chacun de ses membres a vu. A la millième nuit de cette fête, un Gentian est déclaré vainqueur et organisera la prochaine fête. Campion, précédent gagnant, est l’ami de Purslane. Et celle-ci lui signale qu’elle a repéré une anomalie dans un récit. Et les deux vont enquêter pour découvrir d’abord une sorte de complot : Le grand œuvre, puis la réalité de cette idée. En fait on peut penser que l’humanité explosée et immortelle s’ennuie un peu et qu’elle aimerait se retrouver plus souvent. Ce n’est pas une question de temps, c’est une question de distance et de vitesse puisqu’il est toujours impossible de franchir le mur de la lumière. Et l’on se doute bien qu’il y a des ‘méchants’. On mesure plus les effets de leur attitude et leur relation aux autres que leur personnalité. Ce sont des ‘entités’-méchants. Ce pourrait être n’importe qui parmi nous, n’importe qui persuadé du bien-fondé de son idée, de la toute-puissance de sa ‘race’, sa lignée… Heureusement, l’auteur propose des ‘héros’-enquêteurs pas très rassurés, modestes et bien assistés par la technologie. Des héros humains en quelque sorte. Le genre de récit qui vous emporte dans un tourbillon d’énergie puis qui vous laisse sur la plage entouré par un tas de souvenirs de lecture qui vous donnent à réfléchir.
Une très bonne lecture de pré-rentrée pour garder un peu de marée (stellaire) et se préparer à supporter les collègues.
Bonne lecture.
La millième nuit
Auteur : Alastair Reynolds
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière
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