Je me permettrai de trouver la couverture fort réussie et d’espérer une suite sur l’idée de cette ‘revisitation’ du thème du vampire. Pourquoi ? Parce que trois textes – à mes yeux – de ce recueil prouvent qu’il est possible d’apporter du nouveau dans le genre et que bien tournés les détournements peuvent s’avérer séduisants. Je n’ai pas fait de chronique carotte, j’ai consciencieusement tout lu. Parfois en soupirant lourdement quand on me demandait de sourire ou de rire. Parce qu’il me semble qu’en littérature l’humour est fort délicat à manier surtout derrière les maîtres. Je n’en citerai aucun pour n’en vexer aucun et vous devez avoir votre panthéon perso et portatif qui se rit des autres. Mes trois premiers prix se distinguent pour une raison simple : ils ont à merveille réussi l’alliance d’un style, d’une écriture fort(e) et d’une idée originale. Vous avez compris le défaut des autres qui détournent plus ou moins bien par l’humour ou par le sujet ce qu’ils veulent raconter. En accessit j’ai un faible pour Une correspondance ferroviaire où j’ai trouvé un remarquable et très médical – à mes yeux – : ‘stricto sangsue‘. Et pour Gode Dracula dé-capant. En revanche j’ai eu beaucoup de mal avec deux textes, un court et un long. Considérations sur l’épieu et Au club des chirurgiens où le portrait d’Oscar Wilde ne m’a pas convaincu… Avant de vous donner les titres de mes préférés, mon conseil de lecture. Suivez l’ordre du sommaire et variez les espaces entre les temps de lecture, enfin laissez-vous porter par les textes. Mes choix s’établissent sans hiérarchie mais je vous les livre en respectant le sommaire. Anesthésie, ou Boire à la source qui actualise en finesse et avec un rythme d’écriture très subtil, Les vampires de craie dont la brièveté suffit à installer une ambiance et une histoire assez fortes pour je pense nous troubler, Gris des épines dont la force et la beauté du titre sous-tendent un style et une trouvaille à la fois classiques et modernes qui m’ont rappelé un certain Isidore Ducasse…
Bonne lecture.
V.
Anthologie composée par Yves Letort
Editeur : Flatland
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