Surtout ! Surtout ! Ne lisez pas ce recueil d’une traite… laissez du temps entre chaque lecture… J’aimerais pour ma part que l’on m’explique le rapport entre les musiques choisies comme inspirant les textes et l’illustration en couverture d’un portrait de bluesman. La seule référence directe passant par Nina Simone et l’indirecte par Sarah Vaughan.
Vous avez compris : il s’agit de textes inspirés par des chansons et vous trouverez page 139 un QRcode permettant de les entendre. Chaque texte est présenté par une plus ou moins longue introduction qui établit un rapport entre l’auteur et le morceau. On notera la présence de deux ‘morceaux’ de musique dite classique : Bartok Bela : danse populaire roumaine n°3 et Brahms Johannes Symphonie n°4, 4ème mouvement, le reste relevant de la variété internationale de Babx à Amy Winehouse et passant par Ira Gershwin (chanté par Arthur H.). C’est éclectique et assez riche mais je vous conseillerai de n’écouter ces musiques et ces voix qu’une fois la lecture terminée. Pourquoi ? Pour au moins deux raisons… La première et la plus évidente est qu’à mes yeux l’écriture des textes est par trop uniforme. Je veux dire que ni par le rythme ni par la forme ils ne tentent de s’approcher de la chanson qui les inspire et pourraient avoir d’autres inspirateurs/trices. La deuxième est plus subjective… car il n’est pas sûr que vous entendiez ces musiques comme l’auteur les a perçues et cela autant sur le plan de l’idée (The man I love) que sur le plan de la forme (Bartok). Ce petit livre relève pour moi de l’exercice de style… Un matin l’auteur se réveille et dit : aujourd’hui je vais écrire sur la musique… Pas la mienne, non, celle des autres qui me plaît… Et il écrit pour se faire plaisir.
A vous de dire si ce plaisir est partagé.
Bonne lecture.
Où la chanson va
Auteur : Sébastien Ménestrier
Editeur : Zoé
Laisser un commentaire