Une illustration de couverture très provocante pour qui est attentif mais qui fait référence à une des scènes du roman. Mais encore une fois la quatrième de couverture allie sans finesse l’exagération et le flou… J’ai noté au hasard qu’un port pouvait être un village reculé, que l’on pouvait consumer ses amants et que la colère se faisait brasier – mais ça les révolutionnaires nous l’avaient déjà dit -, que l’auteur avait fait à Paris des études littéraires et surtout qu’avec ce roman ‘il signe une plongée dans l’abîme des passions humaines’…
A raison de 63 chapitres courts compris entre un prologue et un épilogue, l’auteur nous raconte une histoire de maternité et celle du bébé qui en naît. Une histoire à la Dubout (Albert pour les dames)… Vous avez bien dû en voir de ces dessins où des femmes en surpoids trimballent des gringalets à chapeau melon, où les objets sont rafistolés de bric et de broc. Où la vie ressemble à une caricature de mauvais feuilleton télé. Le petit village reculé de Normandie où vivent Thérèse Sommer et son mari – un port – compte environ cinq cents habitants et les nombreux amants de Thérèse qu’elle reçoit pendant que son mari est à la pêche ou entre deux vins. Et voilà que Thérèse se retrouve enceinte, continue de recevoir et enfin accouche d’une petite fille. Parmi les voisins de la Belle, l’Ancien qui traduit les bredouillis de son épouse invalide voyante… confie à Jeanne – la mère de Thérèse qui vit à l’autre bout du village (?!) – qu’il faut s’occuper de la petite que le mari pêcheur a prénommée Françoise… Ainsi entre la maltraitance que lui inflige sa mère et les soins de sa grand-mère… la petite va grandir… Ne cherchez pas les services sociaux, Françoise a six ans en 1958… En revanche vous trouverez un gendarme du nom de Gruchot (sans doute un croisement de Marx et De Funès) et les lecteurs attentifs trouveront d’autres références plus ou moins visibles. Françoise finira par mettre au monde elle aussi…
En écrivant cela je me dis que ce roman pourrait doublement faire votre feuilleton de la plage… Si le sable n’est pas trop chaud… D’abord en lecture normale puis, s’il trouvait une bonne voix, en lecture radiophonique.
Bonne lecture.
Les pyromanes
Auteur : Vincent Delareux
Editeur : Archipel
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