Je veux bien admettre qu’il est difficile de rendre compte de l’idée de temps sans passer par les montres (molles ou non) mais je ne trouve toujours pas l’illustration de couverture réussie et convaincante, elle renvoie plus pour moi à une course poursuite avec hélicoptère (regardez en haut) qu’à ce qu’annonce la phrase en sur-titre : un voyage aux confins du temps. Si j’insiste ainsi c’est tout simplement parce qu’il me semble que ce roman mérite mieux.
Imaginez : les humains ont quitté la Terre dévastée et peuplent le système solaire mais sont toujours dépendants de l’énergie et de ses sources…Ce sont les chronmen (contraction de chronos et men) qui les alimentent en ramenant du passé toute l’énergie qu’ils trouvent. James l’un des meilleurs ramène d’abord le manuscrit qui fonde le nouvel ordre social. Puis on lui demande d’effectuer une récupération sur une plateforme de recherche scientifique où Élise fait des recherches sur un virus mutant extrêmement dangereux. James prend conscience que l’affaire n’est pas aussi claire et simple qu’il le pensait. Il échappe à la mort et commet une énorme faute déontologique : il ramène Élise avec lui dans son temps. Commence ainsi une longue traque (voir illustration de couverture). On notera qu’Élise ne subit aucun dommage de son passage d’un temps (le sien) à celui de James… et qu’elle poursuit ses recherches. Vous avez deviné sans doute l’importance des multitransnationales qui, comme il se doit, gèrent en sous-main ce que tout le monde imagine être une ‘démocratie’. C’est là je crois que ce roman peut être plus qu’un simple et banal divertissement dans lequel un mélange de Clint Eastwood et d’Arnold Schwarzeneger à la sauce John Wayne jouerait James pour amateurs de Star Wars. A la condition bien sûr que le lecteur ne se contente pas de guetter les poursuivants pour avertir le poursuivi – comme à Guignol – et qu’il analyse un peu ce qu’il prend plaisir à lire….
Bonne lecture.
Time Salvager
Auteur : Wesley Chu
Editeur : Pocket
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