On notera la finesse de l’illustration de couverture et on prendra le temps de lire le prologue qui présente les membres du Bureau des Affaires Extraordinaires et les annexes en fin de volume qui renseignent sur l’époque, les lieux et les êtres.
Nous sommes à Paris à la fin du seizième siècle sous le règne d’Henri III en bute à la ligue du Duc de Guise, et qui se préoccupe plus de ses « Mignons » que des Français. On vient de retrouver le corps d’une jeune lavandière affreusement mutilée et les « on-dit » comme les prévisions des astrologues et Pythonisses annoncent un mauvais sort fait au roi. Jean de Moncel – chef du Bureau – enquête avec sa troupe et découvre les rapports entre le médecin des morts et le bourreau – ce dernier, alors que c’est interdit, autorise le médecin à charcuter, analyser les corps qu’il transporte chez lui. Un grand gaillard couvert de poils est arrêté parce qu’il a été pris pour un loup-garou… Le tueur de la pleine Lune est arrêté. Les menaces sur le roi se précisent et ce dernier n’appréciant pas les remarques des libelles sur sa personne et son règne remercie Jean de Moncel en le revoyant dans sa province normande.
C’est raconté à coups de brefs chapitres que l’on pourrait voir en séquences TV et cela se lit avec grand plaisir même si ce qui est raconté relève de la violence. On pourrait imaginer que des professeurs d’histoire et de français associent leurs élèves dans une étude de la langue (du seizième mêlée à celle de l’auteure) dans une réflexion sur la vie des gens – pauvres et riches – de cette époque, et dans une étude de l’histoire de ce temps qui pourrait expliquer pourquoi il aurait été dit du Duc de Guise qu’ « il était plus grand mort que vivant »…
Pensez à vos cadeaux.
Bonne lecture.
La dernière enquête du bureau des affaires extraordinaires
Auteure : Viviane Moore
Editeur : 10/18
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