Avec encore une fois une couverture très réussie et dans l’esprit du roman. Et un résumé-présentation en quatrième de couverture très subtil. Il faut lire la citation tirée du Monde des livres pour comprendre qu’il peut s’agir d’un roman de science-fiction. Pour moi qui aime ce genre littéraire, je classerai plutôt ce premier roman dans le genre plus large des romans ‘intelligents’… ceux qui n’ont pas besoin d’étiquette pour dire le monde et surtout le monde d’aujourd’hui.

L’histoire se déroule en Islande, à Reykjavik, rien d’exotique comme une planète extra solaire… La société en place est une société divisée légalement entre les individus marqués et les non marqués. Le test d’empathie qui aide à décider si vous êtes marquable ou non est sur le point d’être rendu obligatoire, on le supposera scientifiquement établi et sensé. Mais, dans ces rapports aux autres, une poignée d’individus (Vetur, Eyla, Tristan et Oli) subit déjà les conséquences du test. Soit pour l’avoir refusé, soit pour avoir eu un résultat négatif. Conséquences sociales, professionnelles, relationnelles.

Conseil de lecture : lisez attentivement l’ouverture du roman où Laila dresse un bilan. Donc pas de courses-poursuites ni de batailles rangées et pourtant une sourde violence subie et exercée. Autre subtilité ou ‘intelligence’ de ce roman qui tout compte fait exacerbe simplement une situation que l’on peut retrouver ailleurs, cette exacerbation est supportable, acceptable comme si elle était déjà un peu là, à peine dissimulée par les habitudes et l’éducation. Visible pour ceux qui veulent bien la voir, en prendre conscience. Je vous conseillerai donc une lecture lente, réfléchie. Citation : « Je ne supporte pas que la société ressente le besoin constant de se diviser en deux camps, chacun défendant sa propre forteresse tout en méprisant ceux qui refuseraient de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. D’ailleurs, pendant que j’y pense : que cela te plaise ou non, « politique » ne veut pas dire « pôles contraires ». Le mot « politique » tire sa source du concept grec de politika, qui signifie « les affaires de l’État ». » Son intérêt excuse sa longueur, non ?

Bonne lecture.

La Marque
Auteure : Frida Isberg
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

La Marque
5.0Note Finale

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