Titre et illustration de couverture remarquables. Il n’y a pas de raison que, m’autorisant à dire quand je n’aime pas, je ne me fasse pas plaisir quand ça me plaît. Le titre questionne, le dessin amuse. Si l’on connait et donc aime l’auteur, j’assume la formule, on peut garder la lecture de la note de l’éditeur pour la fin. Si on ne le connaît pas, sa lecture aidera sans doute à entrer plus vite… Nous sommes dans une ‘première version’ fort présentable d’un roman jeunesse oublié. Un roman qui pour moi préfigure bien ce qu’est l’œuvre de R.C. Wagner. Il nous dit : je sais bien que je parle de moi, de ce qui me touche et me révolte mais vous remarquerez que je le fais sans prétention. Et que mes clins d’œil vous amusent.
Le héros, Chris, s’ennuie le dimanche sur Mars dont il ne peut s’enfuir. Une nuit, il rencontre Weston, un vieux pilote infirme échoué là avec son navire en ruine. Chris va apprendre à piloter théoriquement… Et lorsque Leenhardt, le milliardaire responsable de la situation sur Mars va y implanter une usine, Chris et Gendron, son ami noir, s’y feront embaucher. Sindy, la sœur de Gendron, attend un visa pour aller travailler sur Terre. Chargé de peaufiner les réacteurs du vaisseau de Leenhardt, Chris décide d’embarquer avec ses amis comme passager clandestin. Ils sont contraints à fuir en volant le vaisseau. Et une course-poursuite s’engage. Leenhardt doit détruire son navire qui représente une menace pour son pouvoir.
Entre les anciens opposants au milliardaire, une ceinture d’astéroïdes, une ile-planète bien protégée, des accélérations en « g » et un gouvernement réactif… vous vivrez en souriant un Space Opera à la bonne pulpe de Pulps… Idéal pour ne pas sentir la chaleur solaire vous mordre la peau, lisez à l’ombre. Citation moins anodine qu’il n’y paraît : « Les projecteurs s’éteignirent et, sans le moindre bruit, presque sans déplacement d’air, l’énorme vaisseau lenticulaire s’éleva vers l’espace libre. On eût dit une nef fantôme, un spectre de cargo. ».
Nota : pour faire bonne mesure de lecture l’éditeur a complété le volume avec sept nouvelles de l’auteur qui constituent, à mon sens, un bel échantillon de son talent.
Bonne lecture.
Les étoiles solitaires
Auteur : Roland C. Wagner
Editeur : Les moutons électriques
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