Regardez bien l’illustration de couverture, elle est je pense en accord avec ce roman publié en Autriche et Allemagne, en 1920 et redécouvert en 2021. Disons-le tout de suite, malgré la qualité de la traduction d’Erwann Perchoc, le style et certains passages peuvent en paraître déroutants, vieillots pour un lecteur d’aujourd’hui. Mais s’il vous plaît ne vous arrêtez pas là, laissez-vous pénétrer de l’importance de ce qui est dit.

Imaginez un monde partagé en deux. D’un côté, la Culture enfermée, protégée (?) dans des villes cernées de murs, où l’on vit selon son numéro dans l’artificialité et la fête, sous l’égide du n° 50000. De l’autre, la Nature et ses ‘cabaniers’, les pauvres à la vie saine en contact avec les animaux. Et au milieu le professeur Henrik et ses deux disciples, Alfred et Daniel. Le professeur a découvert que la manière dont la Culture pompe l’azote de l’air pour fabriquer sa vie menace la Nature et risque de provoquer une catastrophe. Daniel choisit de vivre en nature, Alfred qui aime Aïne, la fille de 50000, et veut la protéger reste dans la métropole A15. Et la chimie des hommes provoque l’effondrement… Les pages qui décrivent cette apocalypse sont réalistes et effrayantes.

Vous avez compris, il s’agit d’un roman sans héros salvateur, où même l’intelligence humaine semble impuissante. Mais ne vous découragez pas, ne désespérez pas…allez simplement jusqu’au bout et sur votre lancée lisez la postface d’une traite. Pas de citation elle serait trop longue mais je vous demanderai de lire avec attention (par exemple la page 157) pour bien percevoir ce que dit ce roman.

Bonne lecture.

Les Âmes de feu
Auteure : Annie Francé-Harrar
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

Les Âmes de feu
5.0Note Finale

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