Je me permettrai de trouver bien triste l’illustration de couverture tant pour son ‘idée’ (tourner le dos à la crise) que pour sa réalisation. Ensuite j’aurai bien aimé une définition précise de cette ‘crise climatique’ dont la quatrième de couverture nous dit qu’elle ‘est bien présente’ – on notera la présence d’un ‘article’ sur les rigueurs hivernales dans la guerre (campagnes napoléonienne et allemande en Russie). Et j’aurais aimé savoir ce que sont exactement les fameuses sciences humaines. L’ensemble est un recueil de neuf publications universitaires, rédigées en langage universitaire et, à mon sens, servant plus les auteurs que la recherche ou l’analyse. Je m’explique à partir d’un genre littéraire que j’affectionne, la science-fiction. On sait qu’elle vise souvent à prévenir, à annoncer ce qui risque de nous advenir… Là deux articles la citent précisément pendant que d’autres font simplement références, entre autres, à Jules Verne au moins… Un auteur français Jean-Marc Ligny est cité au moins trois fois pour son cycle sur l’eau (mais je n’ai trouvé qu’une mention de son livre AquaTM, Folio). En revanche un anglo-saxon de talent : Kim Stanley Robinson est longuement et tendancieusement ‘analysé’ pour sa trilogie martienne (Pocket), alors qu’il est aussi l’auteur d’un cycle de trois romans sur la pluie (Les quarante signes de la pluie, 50° au-dessous de zéro et 60 jours et après, Pocket). Relisez la quatrième de couverture et vous comprendrez ma déception devant cet exercice de style ou d’autosatisfactioncongratulation d’une certaine université. Vous n’aurez pas de citation, pour changer, mais vous noterez en filigrane de tous les textes la toute ‘puissance de la nature’ qui frise l’anthropomorphisme…
Crise climatique et sciences humaines
Sous la direction scientifique de Sylvie Brodziak, Hélène Manuelian & Damien Masson
Editeur : La recherche en actes, Effigi
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