Si j’ai pris la peine de signaler le nom du coloriste, c’est d’abord à cause de la couleur de la couverture… Et sans doute aussi à cause des couleurs intérieures qui me semblent un hommage au technicolor des vieux westerns des années 50.
C’est d’un western qu’il s’agit, un de ceux qui racontent la rencontre entre le vieil Ouest des fermiers et l’Ouest moderne des banquiers et des trains. Entre le rural rustique et l’urbain raffiné, entre les lois morales et le tout est permis. Gunthrie, fils d’un fermier, part à la recherche du cercueil de son père tué lors de la défaite de Custer à Little Big Horn, pour y déposer le fusil paternel. Il est suivi de loin par sa sœur et par une bande de voyous qui voudraient le fusil et qui n’hésitent pas à tuer.
Vous en savez assez pour vous intéresser. Le scénario est assez dense et vous impose de faire attention à qui raconte. De la même façon que la couleur rappelle les vieux westerns, le dessin impose son réalisme de BD. Prenez la peine de bien regarder la page 10 par exemple, vous y verrez sans doute la patte du maître italien du genre. Je ne vous propose pas de citation en image mais un de ces commentaires en encadré qui domine une image de ville en plongée : « Et là, c’est Creekchurch. Gunthrie ne reconnaît rien, il n’y est venu que deux fois en 18 ans. ». Et comme d’habitude une lecture en deux temps, d’abord dévorante pour découvrir l’histoire, puis lente pour savourer le rapport des images entre elles et avec le texte.
Gunthrie, tome 1 : Little Anny
Scénario : Christophe Cazenove
Dessins : Serge Carrère
Couleurs : Jérôme Maffre
Editeur : Soleil
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