Hermann a fêté en juillet ses 86 ans et cet album est le 41ème de la série des Jeremiah. Jeremiah et son compère Malloy, c’est celui qui porte le casque avec la plume, poursuivent leur traversée de ce qui ressemble à des États-Unis après une apocalypse et où règnent les lois des plus forts. Là on leur a demandé de remettre un paquet à quelqu’un… Et vous connaissez la suite. Jeremiah le blasé soucieux de ne rien déclencher est embringué dans le conflit que les états d’âme de Malloy mettent en branle. On retrouve donc l’opposition entre deux visions du monde chez les deux frères qui dominent la région, les esclaves-serviteurs et les femmes encore belles.
C’est sauvage, brutal, effrayant et l’humanité montrée semble à peine exagérée. Et bien sûr ceux qui semblent ‘indépendants’ sont des menaces pour tous les tyrans comme pour les soumis qui craignent pour leur confort et leur tranquillité. Rien de bien neuf donc. Mais cette fois je vous invite à compter les pages où un bout de ciel bleu et une pâle lumière solaire apparaissent… vous serez surpris… je vous incite à faire attention à la dernière case de la page neuf. Il m’a semblé que le dessin était parfois moins ‘léché’ que d’habitude, plus rugueux. Enfin, et cela peut à mon sens passer pour une lueur d’espoir, pour les gens du lieu en tout cas, la dernière page est de couleurs moins sombres.
A lire lentement en écoutant du blues… ou un bon vieux prix Nobel en acoustique….
Jeremiah, tome 41 : Casino céleste
Scénario et Dessins : Hermann
Editeur : Dupuis
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