C’est dans la collection La fabrique d’horizons et c’est un recueil de trois nouvelles qui forment un tout. Pas dans le suivi mais dans le traitement d’une même idée énoncée dans le titre. Le premier texte est illustré et les illustrations ne sont pas redondantes mais compléments des mots. On notera comme anecdote que les deux auteurs sont aussi complices sur un plan musical. Et on regrettera que le texte de Bruno Pochesci soit une œuvre posthume. La couverture réussie et le titre vous ont dit le sujet. Je dirai que le premier texte éponyme est sans surprise, un peu comme un exercice de style sur l’idée qu’Hitler n’est pas mort dans son bunker mais, au lieu de le laisser dépérir en Argentine, Jean-Pierre Andrevon lui trouve des ‘sponsors’ et un bon terreau aux États-Unis… Le deuxième est de très loin beaucoup plus subtil puisqu’il imagine la préparation de la célébration des mille ans du Reich qui domine le monde. Et je vous recommande une lecture attentive pour repérer les grains de sable qui agrémentent le récit. Le dernier texte utilise l’humour – tantôt potache, tantôt très subtil – pour désamorcer la violence de son propos tout en gardant sur le fond une réflexion digne du sujet… En jouant sur une machine à remonter le temps et sur l’idée que tant que l’on se souvient du nom d’une personne cette personne ne meurt pas vraiment… Petites citations : « Fraulein Ilda Choquet croise les mains sur sa poitrine menue. Bien droite sur l’estrade, elle ne perd pas un centimètre de son petit mètre cinquante-huit… » « Les Tchèques d’Oslo vaquent ailleurs, désormais. ».
Bonne lecture.
Ce qu’il advint du Reich de mille ans
Auteurs : Jean-Pierre Andrevon & Bruno Pochesci
Editeur : Flatland
Collection : La fabrique d’horizons
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