En fin de volume, la responsable d’édition présente ce livre comme un recueil alors que l’auteur toujours en fin de volume le présente, lui, comme un roman. Ne croyez pas à une erreur, les deux ont bien sûr raison. C’est un recueil de saynètes plus ou moins longues qui au bout du compte dressent le portrait de Fumeterre, une planète minière. Imaginez un tas de pièces de puzzle qu’une lecture attentive suffirait à assembler en image ordonnée, laissant apparaître en filigrane un fil ténu organisant les récits. Celui et/ou celle qui racontent s’adressent directement à vous dans son langage habituel sans se préoccuper de figures de style avec pour seule intention vous informer et garder votre attention à propos de sa planète. La mine, les mineurs et la société qui les emploie sont violents, appliquant une loi de la jungle sous l’œil des Vigiles qui ‘protègent’, des ‘viandards’ qui recyclent les trépassés, et des ‘radasses’ qui fabriquent le ‘jus’ qui avec les mutants aide à rêver… Une fois que l’on est entré dans ce monde, une fois que l’on est habitué à quelques tournures de langage, à l’instar des personnages il est très difficile de s’en extraire même lorsqu’on a compris ce qui s’y trame. Une citation, peut-être ? La voilà : « Il n’est pas de vérité unique. Toutes les vérités sont solvables dans la mosaïque des pensées »…
Une lecture idéale du matin en transport en commun pour se donner de l’allant.
Bonne lecture.
Fumeterre 6.2
Auteur : Jean Millemann
Editeur : Timelapse
Laisser un commentaire