La photo qui illustre la couverture vous donne une vague idée de l’époque à laquelle se déroule le récit qui court de 1910 à 1921. Je préfère le mot récit à celui de roman car à un moment de votre lecture vous allez vous dire que ce que vous lisez ne peut pas être inventé : cela sonne tellement vrai, tellement authentique. Il me semble que ce moment apparaît quand vous ne remarquez plus les tournures locales. Quand les mots de ceux qui parlent racontent ce qu’est la vie. C’est un gros livre de 560 pages mais attention ! Il est très difficile d’interrompre sa lecture. D’une part, à cause des personnages féminins très attachants parce que forts et indépendants, d’autre part, par la force et la construction rythmée du roman. Les situations sont racontées avec les mots de ceux et celles qui les vivent ce qui leur confère une très grande authenticité : c’est vivant… De plus, il me semble que les membres de la communauté montagnarde que l’on suit sont à la fois ‘individus’ et collectifs. Ils vivent et pensent pour eux et pour les leurs. Et se découvrent en découvrant les autres.

Vous avez là un beau cadeau de fin d’année pour vos anciens et pour les curieux d’un ‘avant’, ou pour ceux qui se demandent s’il existe encore des Auguste et des Marthe (les deux personnages principaux, à mes yeux). Citation, pour le plaisir : « Le lendemain fut décrété journée de gueule de bois générale. » (ce ‘Lendemain’ avait pour veille : la procession des Rogations).

Bonne lecture.

Les femmes naissent en montagne
Auteure : Frédérique-Sophie Braize
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France

www.pressesdelacite.com

Les femmes naissent en montagne
5.0Note Finale

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