Avec un petit stick rond et rouge annonçant : ‘Sélection prix du roman NOIR historique’ et une vieille Underwood en couverture (c’est la machine à écrire, pas la voiture). Et une remarque : l’édition de ce roman en grand format a été publiée par les éditions Gallimard qui sont sérieusement ‘malmenées’ du moins pour une de leur collection, la Série Noire, par Monsieur Rutés.

Nous sommes en 1950, à Paris, et Gringoire Centon qui se dit, se croit un intellectuel (pour avoir commis un livre : ‘l’urinoir’) est contraint de traduire pour la Série Noire. Mauvais traducteur, c’est sa compagne Gisèle qui traduit, lui se contente de passer les ‘versions françaises’ en argot pour respecter l’esprit de la collection. Il apprend cet argot dans les bars et finit par se retrouver mêlé à de vrais truands et à jouer les biographes pour l’un d’eux alors que Gisèle le pousse à écrire son roman policier. Et pour faire historique tout est là, pêlemêle : les Lettristes, Boris Vian, Raymond Queneau, les actualités de Pathé, la rivalité Est/Ouest, le Vietnam, la drogue, etc. Gringoire est un nul à qui la chance sourit, on peut l’imaginer au cinéma interprété par le Claude Rich des Tontons Flingueurs au moins parce que le style Rutés doit beaucoup à celui d’Audiard et de Simonin sans jamais vraiment atteindre le niveau des Maîtres. Une citation :

« Le poète a dit : la poésie est une arme. ».
Le voyou pouffa :
«  Sauf si on est Mallarmé ! »
Celle-là, je ne l’avais pas vue venir. »

Bonne lecture.

Pas de littérature !
Auteur : Sébastien Rutés
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

Pas de littérature !
3.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.