Un sous-titre en vert : « Une introduction aux fiducies foncières communautaires » et un stick vert portant la mention » Le modèle des Community Land Trusts enfin en français ». On trouvera encore en couverture, outre un dessin de maison urbaine en noir et blanc, la mention du préfacier : Hubert Lavallée et celle de l’illustrateur : Bruno Rouyère.
Avant de me plonger dans ce livre qui propose un certain nombre de contributions j’avais toujours eu l’impression – sans doute confortée par les westerns et certaines BD – que les rapports entre les propriétaires terriens étaient régis par une lutte genre pot de terre contre pot de fer. Les images des « Raisins de la colère » de John Ford et ma lecture de « La maison de terre » de W. Guthrie (voir chronique ici-même) me renvoyaient à un humain prédateur de son propre sol alors que je savais les premiers occupants de l’Amérique respectueux du sol qu’ils foulaient. Si j’ai bien compris les « fiducies foncières communautaires » sont une façon intelligente et attrayante de gérer les sols pour en tirer le meilleur parti sans l’épuiser ou le surexploiter (voir la crise de 2008). Et ce livre, qui fait l’historique de ces fiducies, prouve que l’entreprise est possible et bien sûr qu’il faut d’abord convaincre les autres du bienfondé, de la viabilité de l’idée. Le reste n’est pas facile pour autant mais il relève du droit, des lois et de l’organisation rationnelle bien comprise. Si l’on pousse le raisonnement, tout cela relève surtout d’un changement de mentalité, d’une relation différente entre Être et Avoir. A l’heure où l’on s’inquiète d’écologie, de développement durable, de réchauffement planétaire, mais où l’on persiste à utiliser les sacs plastiques et à surproduire au niveau agricole, ce livre devrait être lu par le plus grand nombre ou simplement par ceux qui se contentent de décider…
Peut-être n’est-il pas trop tard !
Bonne lecture.
Manuel d’antispéculation immobilière
Sous la direction de John Emmeus Davis
Éditeur : Écosociété
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