En sous-titre : « Quand les scientifiques parlent de Dieu ». C’est-à-dire, pour moi, le genre de livre qui ne peut s’écrire que de deux façons. La première, la plus simple peut-être, consiste à compiler, en veillant à la subtilité des transitions, un grand nombre de citations, de phrases, de sentences de scientifiques à propos de Dieu. La deuxième, consiste à faire endosser par l’auteur un récit critique des rapports entre les scientifiques et les religions. Démarche audacieuse qui implique l’auteur et à mon sens un peu réductrice dans la mesure où la confusion entre Dieu et la religion – ou les religieux – n’est pas évidente.
Là, l’auteur commence par la condamnation de Giordano Bruno en mettant en évidence le fait que son discours menace le monde de ceux qui le condamnent. Si j’ai bien compris, l’auteur suppose que certaines boutades, formules de scientifiques en citant le nom de Dieu menacent les religieux, la religion. J’en veux pour preuve le fait qu’il insiste sur la « fameuse » réponse de Laplace à Napoléon et sur les rapports d’Einstein avec la religion hébraïque. En revanche on appréciera l’enthousiasme – la passion – de l’auteur pour son sujet qui nous donne l’impression de lire un roman. Un roman dans lequel les frères Bogdanoff deviennent des scientifiques et réduit dans sa notice biographique un auteur comme Fontenelle à être un grand séducteur mondain. Un dernier reproche et je vous laisse vous plonger dans votre lecture. Je suis pour ma part un peu surpris de ne pas lire de notice biographique pour Carl Gustav Jung ou Gaston Bachelard ni de les voir figurer dans la bibliographie alors qu’ils sont cités par ailleurs…
L’ensemble est plaisant à lire.
Sous le voile du cosmos
Auteur : Jacques Arnould
Editeur : Albin Michel
Laisser un commentaire