Solomon Northup, homme noir et libre de Saratoga Springs a une femme et trois beaux enfants. Un jour, faisant confiance à des individus qui lui proposent un métier, il est drogué et se voit bien vite privé de ses papiers et vendu comme esclave à différents maîtres dans le sud des Etats-Unis. N’ayant aucun moyen de communiquer avec sa famille, il tente d’avoir une condition de vie meilleure grâce à ses talents de bricoleur et de joueur de violon. Cependant, la vie d’esclave est dure, et ses compagnons d’infortune n’ont pas les mêmes talents. Tiraillé entre son désir de les aider et sa volonté de s’évader, Solomon Northup va se heurter au mépris des Blancs…
N’ayant pas vu le film, je suis incapable de dire si ce dernier était fidèle au roman autobiographique de Solomon Northup. Cependant, dans une belle préface, Steve Mc Queen rend hommage à l’auteur et déclare qu’il a tenté de respecter au mieux les mésaventures de Mr Northup.
Il n’y a pas si longtemps l’esclavage était monnaie courante un peu partout dans le monde – il existe semble-t-il encore mais se fait beaucoup plus discret… C’est effarant de se dire qu’on pouvait devenir esclave à cause de sa couleur de peau ou suite à des escroqueries de Blancs sans foi ni loi qui ne cherchaient que l’appât du gain. Ce roman, témoignage d’une époque révolue, est écrit de façon assez simple. Cette simplicité nous fait hérisser les poils du corps. Les « nègres » sont juste considérés comme de simples choses et non des hommes à part entière, les Blancs peuvent être assoiffés de pouvoir et diablement retors.
On respire difficilement tout au long de l’ouvrage, et on dévore cet ouvrage malgré de nombreux passages dérangeants qui émaillent le roman. Il y a, tout de même, quelques moments plus légers, quand Solomon appartient à des maîtres plus humains – ils sont rares – ou quand les esclaves s’amusent – encore plus rares…
Un roman fort qui nous laisse un peu KO les 300 pages tournées.
12 years a slave
Auteur : Solomon Northup
Editeur : Michel Lafon
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